Philippines : la quête de justice des victimes de la guerre contre la drogue

Entre 20.000 et 30.000 morts. C’est le bilan estimé par les organisations des droits de l’homme de la guerre contre la drogue aux Philippines. Menée par l’ex-président Rodrigo Duterte, cette répression violente du trafic de stupéfiants a profondément traumatisé l’archipel. D’abord dans la ville de Davao, puis sur tout le territoire, à partir de juin 2016, des groupes armés abattent dans les rues des trafiquants ou consommateurs présumés hors de tout cadre légal. L’actuel chef de l’État Ferdinand Marcos Jr n’a pas totalement mis fin aux exactions extrajudiciaires et protège encore son prédécesseur malgré des désaccords politiques. Les familles des victimes placent leur espoir dans la Cour Pénale Internationale qui a ouvert un dossier pour crime contre l’humanité contre l’ancien président.«Aux Philippines, la quête de justice des victimes de la guerre contre la drogue», un Grand reportage de Nicolas Rocca.

2024-07-01 20:00:03 Lire l'article

À Omourtag, l’eau n’arrive pas jusqu’au robinet

L'eau sera un des grands enjeux du monde de demain. Le cycle de l'eau est complètement bouleversé par les changements climatiques. En plus de devoir faire face à cette nouvelle réalité, la Bulgarie doit également repenser la gestion stratégique de ses ressources hydriques. À commencer par l'accès à l'eau qui fait défaut depuis des décennies dans certaines régions du pays. Et trouver une solution est plus facile que de l'appliquer. (Rediffusion) « À Omourtag, l’eau n’arrive pas jusqu’au robinet », un Grand reportage de Damian Vodénitcharov.

2024-07-24 21:40:03 Lire l'article

Le marché lucratif des perruques

Au Sénégal, des voleurs ont été arrêtés avec 91 perruques de seconde main. Ils ont été condamnés fin septembre 2023 à deux ans de prison, dont trois mois ferme. Un phénomène récurrent dans la capitale sénégalaise alors que les perruques de cheveux naturels coûtent très cher. (Rediffusion) « Le marché lucratif des perruques », un Grand reportage de Théa Ollivier.

2024-07-25 21:40:05 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 14 juillet 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène à bord du porte-avions français Le Charles de Gaulle qui sort d'entretien. Ensuite, nous partons en Corée du Sud où le recyclage des déchets alimentaires est pratiqué depuis une vingtaine d'années déjà. Le Charles de Gaulle à l’heure des défis navals Après 8 mois au port pour entretien, le Charles de Gaulle a repris la mer ! Le navire amiral de la flotte française a appareillé de Toulon, en début d’année 2024. Il y a, quelques jours, les avions ont rejoint le bâtiment… Le groupe aéronaval remonte en puissance avant de partir en mission, dans un contexte international tendu où les conflits se déroulent désormais aussi en mer…Un Grand reportage de Franck Alexandre qui s'entretient avec Patrick Adam.  Corée du Sud, reine du recyclage des déchets alimentaires Depuis le 1er janvier 2024, les Français doivent trier leurs déchets alimentaires. Une transition que la Corée du Sud a effectuée, il y a une vingtaine d’années, en modernisant son système à grande vitesse et avec des résultats impressionnants. En 1995, seuls 2% des biodéchets étaient recyclés, pour 97% à l’heure actuelle. Derrière ce succès, des déchets taxés, des poubelles intelligentes et du tri qui permettent de transformer les restes alimentaires en fertilisant et biogaz. Comment le pays a-t-il réussi une telle mutation ?Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Patrick Adam. 

2024-07-14 08:00:08 Lire l'article

Soudan du Sud: les ravages du mystérieux syndrome du hochement de tête

Le syndrome du hochement de tête touche les enfants à partir de trois ans. La maladie débute par des épisodes de hochement de la tête accompagnés de perte de connaissance. En l’absence de prise en charge médicale, les symptômes s’aggravent au fil des mois : crises d’épilepsie, retards de croissance, handicap mental... La Tanzanie, le Cameroun, la RDC ou encore la République Centrafricaine sont touchés. Mais c’est au Soudan du Sud que les cas sont les plus nombreux, on en dénombre au moins 6 000 dans la région d’Equatoria-Occidental. (Rediffusion) De notre correspondante, À Mvolo, comme à Mundri et dans tous les villages lourdement touchés par le syndrome du hochement de tête au Soudan du Sud, les habitants prennent leur mal en patience. Les projets de recherche n’ont pour l’instant apporté qu’une partie des réponses, échouant jusqu’ici à percer le mystère de la cause de cette maladie. Et les questions sont nombreuses : la maladie est-elle contagieuse, se transmet-elle d’une personne à l’autre ? C’est une idée très répandue, qui conduit à l’isolement des enfants malades, mais elle est fausse.« Les analyses montrent que le syndrome du hochement de tête est une forme d’épilepsie. Et donc, comme il s’agit d’une maladie neurologique, il est impossible qu’elle se transmette d’une personne à l’autre », affirme le chercheur Stephen Jada, un médecin sud-soudanais qui réalise sa thèse de doctorat sur le syndrome du hochement de tête tout en pilotant les recherches menées par l’ONG Amref Health Africa sur le sujet. « Le fait, observé par les populations concernées, que dans une même famille, ou dans un même village, les enfants développent la maladie les uns après les autres, a été étudié, et la théorie d’une contagiosité a été écartée », poursuit-il. « Ce que les études ont confirmé, c’est que toutes les personnes ayant développé cette maladie ont été exposées aux mêmes facteurs environnementaux. Il y a donc quelque chose dans l’environnement qui déclenche la manifestation de la maladie chez elles », explique le docteur.La théorie qui prédomine à l’heure actuelle, c’est que le syndrome du hochement de tête serait une forme d’épilepsie « associée » à l’onchocercose, la « cécité des rivières ». Maladie parasitaire endémique dans la région, elle est transmise par les morsures de mouches noires qui se reproduisent dans les hautes herbes au bord des cours d’eau à courant rapide, comme les rivières de Mundri, de Mvolo et de tous les villages sud-soudanais où les cas de syndrome du hochement de tête ont explosé depuis trente ans.Mais aujourd’hui encore, tous les chercheurs ne sont pas d’accord. Et d’autres théories ont été avancées : des déficiences nutritionnelles parmi la population touchée, la consommation d’aide alimentaire contaminée par un germe, ou encore l’usage d’armes chimiques dans ces zones qui ont aussi pour point commun – outre leur proximité avec des cours d’eau – d’avoir été des zones de conflit…En effet, au Soudan du Sud, la région d’Equatoria-Occidental a été une zone de combats intenses lors de la seconde guerre civile soudanaise (1983-2005). Le nord de l’Ouganda a lui aussi été un terrain de guerre, en proie aux violences de la Lord’s Resistance Army (LRA) dans les années 1990. Dans les deux régions, les cas de syndrome du hochement de tête se sont multipliés pendant ces conflits marqués par d’importants déplacements de populations.Des causes inconnues« Ces autres causes possibles ont été analysées, sans succès », affirme pourtant le docteur Gasim Abd-Elfarag, autre spécialiste sud-soudanais du syndrome du hochement de tête. « De nombreuses recherches ont été consacrées à la cause du syndrome du hochement de tête. Nous avons cherché des virus, des bactéries, des parasites… Toutes ces recherches ont été réalisées, sans résultats concluants », avoue-t-il. « La cause exacte de cette maladie reste un mystère. »Pour lui comme pour le groupe de chercheurs réunis au sein de la Nodding Syndrome Alliance, un consortium d’ONG et d’universités créé en 2019, il s’agit dès lors surtout de conduire « des études basées sur des interventions, pour voir lesquelles fonctionnent le mieux pour aider ces enfants, soulager leurs symptômes et soutenir la communauté affectée par la maladie ».Les médicaments antiépileptiques permettent de fait une amélioration considérable de la qualité de vie des patients, et favorisent notamment leur retour à l’école. Et il s’agit également de contrôler l’onchocercose. Car le lien entre les deux maladies semble difficile à nier. « Parmi les communautés vivant près des rivières, où l’onchocercose est très répandue, les cas d’épilepsie et de syndrome du hochement de tête sont plus nombreux », explique Stephen Jada. « Plus vous vous éloignez de la rivière, plus le nombre de cas diminue. Et quand vous allez dans les villages où il n’y a pas de rivière, où vous n’observez pas de morsures de mouches noires, les cas de syndrome du hochement de tête sont rares voire absents ».Pourtant, « nous ne savons pas comment l’onchocercose pourrait provoquer ça. Des tests ont été réalisés pour voir si les parasites atteignent le cerveau, ou s’ils libèrent une toxine qui provoque la maladie, sans succès. Tout cela est encore en cours d’investigation ». Malgré ces zones d’ombres, éradiquer le syndrome du hochement de tête reste pour Stephen Jada envisageable. C’est même son objectif proclamé.Les résultats des interventions menées à Maridi ces dernières années donnent au chercheur de quoi rester optimiste. Dans cette autre ville d’Equatoria-Occidental très affectée par la maladie, des interventions de contrôle de l’onchocercose ont été mises en place : la coupe des herbes où se reproduisent les mouches noires, près de la rivière, a été menée conjointement à des campagnes d’administration de vermifuge à la population. Ces efforts ont porté leurs fruits : depuis 2018, le nombre de nouveaux cas de syndrome du hochement de tête a été divisé par quinze.

2024-07-17 21:40:03 Lire l'article

Au Kenya, les damnés de la course

En quinze éditions des Jeux olympiques, le Kenya a remporté 113 médailles. 106 en athlétisme dont 69 sur des courses de fond et 28 de demi-fond. Pour les jeux de Paris, l’ambition du pays est grande. Eliud Kipchoge, ancien recordman mondial du marathon, tentera de remporter l’or pour la 3è fois consécutive et de rentrer ainsi dans l’histoire. Sur les hauts plateaux kényans, on raconte que la course à pied coule dans les veines… mais ce succès se paie en réalité très cher. «Au Kenya, les damnés de la course», un Grand reportage de Gaëlle Laleix.

2024-07-04 21:00:05 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 20 juillet 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène au Soudan du Sud. Une maladie touche les enfants en bas âge, et elle provoque des symptômes effrayants. Il s'agit du syndrome du hochement de tête. En deuxième partie, c'est en Amérique du Nord que nous nous dirigeons, avec la réintroduction d'une espèce qui a failli disparaître, les bisons. Soudan du Sud: les ravages du mystérieux syndrome du hochement de têteLe syndrome du hochement de tête touche les enfants à partir de trois ans. La maladie débute par des épisodes de hochement de la tête accompagnés de perte de connaissance. En l’absence de prise en charge médicale, les symptômes s’aggravent au fil des mois : crises d’épilepsie, retards de croissance, handicap mental... La Tanzanie, le Cameroun, la RDC ou encore la République Centrafricaine sont touchés. Mais c’est au Soudan du Sud que les cas sont les plus nombreux, on en dénombre au moins 6 000 dans la région d’Equatoria-Occidental.Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Patrick Adam.  En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes PlainesLes bisons américains ont failli disparaître à la fin du XIXè siècle, et avec eux tout un pan de la culture autochtone du continent. Au Canada, ce lourd passé colonial est désormais un véritable moteur pour la réintroduction des bisons, entre réconciliation culturelle, écologique et économique, pour les descendants des colonisateurs et des peuples autochtones.Un Grand reportage de Léopold Picot qui s'entretient avec Patrick Adam.

2024-07-20 09:00:03 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 21 juillet 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène au Soudan, à la rencontre des réfugiés de Renk. Ensuite, nous partons pour l'Egypte cette fois, où les réfugiés sont d'origine soudanaise.  Soudan : la vie en suspens des réfugiés de Renk Il y a un an, éclatait la guerre au Soudan. Deux généraux s’affrontent pour le pouvoir. Aujourd’hui le conflit a provoqué le déplacement de près de 8 millions et demi de personnes, selon les Nations unies. Près d’1 million et demi sont des réfugiés partis en Égypte, au Tchad, en Éthiopie ou encore au Soudan du Sud. C’est la plus importante crise de personnes déplacées au monde, dont l’impact régional est colossal.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec Patrick Adam. Soudanais réfugiés en Égypte : l’exil sans Terre promise C’était il y a un an, le 15 avril 2023, la guerre éclatait au Soudan entre l’armée du général Al Burhan et les Forces de soutien rapide. Depuis, 1 800 000 Soudanais ont fui leur pays. Beaucoup ont emprunté la route vers l’Égypte où leurs conditions de vie demeurent très précaires.Un Grand reportage de Léonie Lebrun qui s'entretient avec Patrick Adam. 

2024-07-21 09:00:03 Lire l'article

Soudanais réfugiés en Égypte : l’exil sans Terre promise

C’était il y a un an, le 15 avril 2023, la guerre éclatait au Soudan entre l’armée du général Al Burhan et les Forces de soutien rapide. Depuis, 1 800 000 Soudanais ont fui leur pays. Beaucoup ont emprunté la route vers l’Égypte où leurs conditions de vie demeurent très précaires. (Rediffusion) « Soudanais réfugiés en Égypte : l’exil sans Terre promise », un Grand reportage de Léonie Lebrun.

2024-07-16 21:40:03 Lire l'article

Éthiopie : quand la haine en ligne tue

En Éthiopie, les réseaux sociaux sont accusés d’exacerber les conflits interethniques qui minent le pays. Sur les plateformes, les discours de haine sont régulièrement mis en avant par les algorithmes. Depuis le début de la guerre au Tigré, plusieurs personnes ont été tuées à la suite d’appels au meurtre sur Facebook. Les réseaux sociaux sont omniprésents dans la vie des Éthiopiens et continuent d’influencer les rapports sociaux, parfois jusqu’à contribuer au crime… «Quand la haine en ligne tue», un Grand reportage de Clothilde Hazard.

2024-07-04 15:44:22 Lire l'article

Le Chiapas, un État mexicain qui s’enfonce dans la violence

Chaque jour la violence semble y gagner du terrain… Au sud du Mexique, l’État du Chiapas… La guerre entre les cartels qui se disputent le territoire fait vivre un enfer à la population. Le Chiapas est la région la plus pauvre du Mexique, oubliée des pouvoirs publics, victime de la corruption. Face à la menace sécuritaire, seule l’armée renforce sa présence, mais au Chiapas traumatisé par les massacres du passé, la population craint les militaires. (Rediffusion) « Le Chiapas, un État mexicain qui s’enfonce dans la violence », un Grand reportage de Gwendolina Duval.

2024-07-23 21:40:04 Lire l'article

Bénin : dans le berceau du vaudou

Les « Vodun days » : deux jours de festivités dans la ville de Ouidah (à une quarantaine de kms à l’ouest de Cotonou). Objectif : attirer les touristes et déconstruire ces clichés négatifs qui collent au vaudou. Alors pour mieux comprendre de quoi il s’agit, nous vous emmenons à la découverte de cette religion séculaire et des traditions qui l’accompagnent, parties intégrantes de l’identité béninoise. (Rediffusion) « Bénin : dans le berceau du vaudou », un Grand reportage de Magali Lagrange.

2024-07-11 21:40:03 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 13 juillet 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène au Bénin à la découverte du vaudou, et en particulier des «Vodun Days», festivités à Ouidah. En deuxième partie, c'est au nord-est de l'Espagne que nous allons pour découvrir comment les ours vivent aux côtés des hommes. Bénin, dans le berceau du vaudouLes « Vodun days » : deux jours de festivités dans la ville de Ouidah (à une quarantaine de kms à l’ouest de Cotonou). Objectif : attirer les touristes et déconstruire ces clichés négatifs qui collent au vaudou. Alors pour mieux comprendre de quoi il s’agit, nous vous emmenons à la découverte de cette religion séculaire et des traditions qui l’accompagnent, parties intégrantes de l’identité béninoise.Un Grand reportage de Magali Lagrange qui s'entretient avec Patrick Adam. La cohabitation réussie des ours dans les AsturiesC’est l’histoire d’une renaissance. Il y a 30 ans, l’animal était en danger critique d’extinction. Aujourd’hui, au nord-est de l’Espagne, dans la cordillère Cantabrique, vivent environ 370 ours. La cohabitation de ces animaux sauvages et des êtres humains se développe donc depuis quelques années, faisant des Asturies un modèle à suivre, car ici à la différence de la France, l’ours n’est presque plus considéré comme une menace, mais plutôt comme une chance.Un Grand reportage de Diane Cambon qui s'entretient avec Patrick Adam.

2024-07-13 09:00:04 Lire l'article

Chypre coupée en deux, les 50 ans d’un écartèlement

1960 : les colons britanniques plient bagage et l’île de Chypre devient officiellement indépendante. Vite, la situation devient instable, des heurts communautaires opposent alors les habitants d’origine grecque, majoritaires, à la minorité d’origine turque. En juillet 1974, un coup d’État téléguidé par Athènes -pour réunir Chypre à la Grèce- entraîne l’invasion des troupes turques, au motif officiel de protéger la minorité turcophone. Depuis lors, l’île est divisée en deux. Une plaie qui, du côté des Chypriotes grecs, ne s’est jamais refermée. « Chypre coupée en deux, les 50 ans d’un écartèlement », un Grand Reportage, en République de Chypre, de Joël Bronner.

2024-07-02 21:40:03 Lire l'article

Le Charles de Gaulle à l’heure des défis navals

Après 8 mois au port pour entretien, le Charles de Gaulle a repris la mer ! Le navire amiral de la flotte française a appareillé de Toulon, en début d’année 2024. Il y a, quelques jours, les avions ont rejoint le bâtiment… Le groupe aéronaval remonte en puissance avant de partir en mission, dans un contexte international tendu où les conflits se déroulent désormais aussi en mer… (Rediffusion) « Le Charles de Gaulle à l’heure des défis navals », un Grand reportage de Franck Alexandre.

2024-07-09 20:00:04 Lire l'article

Soudan : la vie en suspens des réfugiés de Renk

Il y a un an… éclatait la guerre au Soudan. Deux généraux s’affrontent pour le pouvoir. Aujourd’hui le conflit a provoqué le déplacement de près de 8 millions et demi de personnes, selon les Nations unies. Près d’1 million et demi sont des réfugiés partis en Égypte, au Tchad, en Éthiopie ou encore au Soudan du Sud. C’est la plus importante crise de personnes déplacées au monde, dont l’impact régional est colossal. (Rediffusion)

2024-07-15 21:40:03 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 6 juillet 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène aux Philippines à propos de la répression violente du trafic de stupéfiants qui a été menée par l'ex-président Rodrigo Duterte. Un bilan de dizaines de milliers de morts, dont les familles réclament justice. Deuxième partie : Chypre est divisée en deux depuis 1974, écartelée entre la Grèce et la Turquie, une situation qui soulève des traumatismes au sein des minorités. Philippines : la quête de justice des victimes de la guerre contre la drogueEntre 20.000 et 30.000 morts. C’est le bilan estimé par les organisations des droits de l’homme de la guerre contre la drogue aux Philippines. Menée par l’ex-président Rodrigo Duterte, cette répression violente du trafic de stupéfiants a profondément traumatisé l’archipel. D’abord dans la ville de Davao, puis sur tout le territoire, à partir de juin 2016, des groupes armés abattent dans les rues des trafiquants ou consommateurs présumés hors de tout cadre légal.L’actuel chef de l’État Ferdinand Marcos Jr n’a pas totalement mis fin aux exactions extrajudiciaires et protège encore son prédécesseur malgré des désaccords politiques. Les familles des victimes placent leur espoir dans la Cour Pénale Internationale qui a ouvert un dossier pour crimes contre l’humanité contre l’ancien président.Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec François Ballarin.Chypre coupée en deux, les 50 ans d’un écartèlement1960 : les colons britanniques plient bagage et l’île de Chypre devient officiellement indépendante. Vite, la situation devient instable, des heurts communautaires opposent alors les habitants d’origine grecque, majoritaires, à la minorité d’origine turque. En juillet 1974, un coup d’État téléguidé par Athènes -pour réunir Chypre à la Grèce- entraîne l’invasion des troupes turques, au motif officiel de protéger la minorité turcophone. Depuis lors, l’île est divisée en deux. Une plaie qui, du côté des Chypriotes grecs, ne s’est jamais refermée.Un Grand reportage de Joël Bronner qui s'entretient avec François Ballarin.

2024-07-06 08:00:12 Lire l'article

La Corée du Sud, reine du recyclage des déchets alimentaires

Depuis le 1er janvier 2024, les Français doivent trier leurs déchets alimentaires. Une transition que la Corée du Sud a effectuée, il y a une vingtaine d’années, en modernisant son système à grande vitesse et avec des résultats impressionnants. En 1995, seuls 2% des biodéchets étaient recyclés, pour 97% à l’heure actuelle. Derrière ce succès, des déchets taxés, des poubelles intelligentes et du tri qui permettent de transformer les restes alimentaires en fertilisant et biogaz. Comment le pays a-t-il réussi une telle mutation ? « La Corée du Sud, reine du recyclage des déchets alimentaires », un Grand reportage de Nicolas Rocca. (Rediffusion)

2024-07-10 21:40:04 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 29 juin 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène dans le nord-est syrien ciblé sans cesse par la Turquie, puis à la frontière entre l'Iran et la Turquie où de nombreux migrants tentent leur chance en se dirigeant vers l'Europe en quête d'une vie plus heureuse, mais à quel prix ? Nord-Est syrien : la vie sous les feux de l’armée turqueC’est un conflit existentiel qui se déroule dans un pays meurtri par une décennie de guerre civile. Le Nord-Est de la Syrie et son administration autonome, créé il y a 10 ans, ciblé sans cesse par la Turquie. La Turquie qui accuse les Kurdes syriens de terrorisme… Et réplique par bombardements, occupations de territoires et embargo… Cette guerre opaque fait des dizaines de morts civils et militaires chaque année en Syrie. Et a de nombreuses conséquences sur des millions de Syriens, Kurdes et Arabes.Un Grand reportage de Théo Renaudon qui s'entretient avec François Ballarin. Frontière Iran-Turquie, un mur et des centaines de vies d’exilés briséesEntre l’Iran et la Turquie, de nombreux migrants tentent chaque année le passage objectif vers l’Europe. Une migration risquée dont on parle moins que la très meurtrière traversée de la Méditerranée. Pour se protéger de ce flux de migrants partis du Pakistan, du Turkménistan, d’Iran et, surtout de l’Afghanistan, sous la férule des talibans, la Turquie érige un mur. 295 km de béton à travers les montagnes avec un financement européen. Tenter sa chance est très risqué, les conditions météo peuvent être terribles et gangs armés et armée turque sont en embuscade, les soldats allant jusqu’à faire feu. Les migrants arrêtés, eux sont expulsés, 142 000 l’an passé.Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec François Ballarin. 

2024-06-29 08:00:11 Lire l'article

Au Bénin, Malanville attend impatiemment la réouverture de la frontière nigérienne

Cela fait bientôt un an qu'entre le Bénin et le Niger, la frontière est fermée. Un effet collatéral du coup d'État qui avait renversé le président Bazoum et qui s'était traduit par des sanctions de la part de la CEDEAO. Sanctions qui ont pourtant été levées en début d'année. Depuis, le Bénin a rouvert ses postes-frontière en février, mais le Niger refuse toujours de dégager les containers qui bloquent le pont reliant les deux pays. Niamey invoque des questions de sécurité. Cette situation pèse sur les populations, particulièrement dans la commune frontalière de Malanville, à 700 km au nord de Cotonou, où les relations avec le pays voisin et la ville de Gaya sont très étroites.«Au Bénin, Malanville attend impatiemment la réouverture de la frontière nigérienne», un Grand reportage de Magali Lagrange.

2024-07-08 20:30:03 Lire l'article

En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes Plaines

Les bisons américains ont failli disparaître à la fin du XIXè siècle, et avec eux tout un pan de la culture autochtone du continent. Au Canada, ce lourd passé colonial est désormais un véritable moteur pour la réintroduction des bisons, entre réconciliation culturelle, écologique et économique, pour les descendants des colonisateurs et des peuples autochtones. (Rediffusion) Dans les vastes plaines jaunies du sud de l'Alberta balayées par le vent, le bâtiment du centre d'interprétation de Head-Smashed-In est parfaitement intégré dans l'une des falaises des plateaux situés au pied des montagnes des Rocheuses.Quinton Crowshoe, membre de la communauté des Piikani, est guide à Head-Smashed-In, site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco : c'est là, du haut de cette falaise, que ses ancêtres chassaient le bison. Rassemblés dans un bassin, les bisons étaient attirés jusqu'au bord des falaises au soleil levant. Éblouis et effrayés par des Piikanis, ils se précipitaient dans le vide. Au pied de la falaise, les autres membres de la communauté les achevaient, puis utilisaient l'intégralité des carcasses pour survivre au rude hiver du continent.Le centre de Head-Samshed-In reçoit chaque année plus de 80 000 visiteurs. Pour Quinton, perpétuer cet héritage, c'est aussi reconnaître l'importance des bisons pour les écosystèmes des Grandes Plaines. « Lorsque le Créateur a créé les bisons, il a conçu leurs sabots de manière à ce que, lorsqu'ils se déplacent, ils aèrent naturellement le sol. Ils nourrissent le sol une fois qu'ils ont mangé toute l'herbe, puis se déplacent vers leur prochaine zone de pâturage. Ils laissent derrière eux une formidable fertilisation », explique le petit-fils de Joe Crowshoe Senior, qui a participé à la création de ce centre d'interprétation. Un allié écologiqueLes peuples autochtones connaissent depuis toujours le potentiel écologique du bison, mais il a fallu qu'il manque de disparaître pour que les Blancs réalisent l'importance de leur rôle. Les bisons ont été presque annihilés pour leur cuir, utilisé dans les courroies des machines lors de la révolution industrielle en Europe, et pour chasser les peuples autochtones des plaines que les animaux avaient fertilisées. À la fin du XIXè siècle, il n'en restait plus qu'une poignée, contre des dizaines de millions un siècle plus tôt.Dans le nord de l'Alberta, près du parc national de l'Île aux Élans, Wes Olson, ancien employé de Parc Canada et spécialiste du bison, a établi sa résidence. « Les bisons sont des espèces-clé, et lorsqu'ils ont été retirés des grandes plaines d'Amérique du Nord ou de tout autre endroit où ils vivaient, ces écosystèmes se sont généralement effondrés », explique le passionné. Wes Olson a participé à la réintroduction des bisons dans le parc national canadien de Banff, en 2017, aux côtés de Dillon Watt, toujours employé là-bas.Casquette visée sur la tête, le travailleur de Parc Canada explique : « Aujourd'hui, il y a un peu plus de cent bisons dans le parc national de Banff. Nous avons commencé avec 16 animaux en 2017. On peut parler d'une réussite, même si beaucoup de choses restent à accomplir, notamment pour faire cohabiter l'homme et l'animal sauvage ». Aujourd'hui, le bison n'est plus une espèce en danger. Rien qu'au Canada, on compte plus de 12 000 bisons des plaines et des bois en liberté, et près de 150 000 bisons d'élevage. Une économie écologique ?Dans un café de Calgary, la ville la plus peuplée de l'Alberta, le rendez-vous est pris avec Kelly Long. À la tête de l'entreprise Noble Premium Bison, la femme d'affaires exporte de la viande de bison jusqu'en Europe. Pour Kelly, cultiver le bison permet de promouvoir un élevage plus responsable : en moyenne un producteur canadien détient seulement 150 têtes dans sa harde. « Nous ne pratiquons pas d'insémination artificielle et nous ne donnons pas d'hormones de croissance. La façon dont nous élevons les animaux ajoute de la valeur à la terre, aide l'environnement, aide le sol, aide à séquestrer le carbone, aide le bassin versant, aide la diversité des plantes ».George Briggs est éleveur de bisons depuis une trentaine d'années dans le centre de l'Alberta. Il a une harde qu'il ne touche pas, et des veaux qu'il envoie à la boucherie tous les dix-huit mois. Dans ses champs, une centaine d'animaux profitent d'un terrain de 250 hectares. Le mâle est gigantesque et sa fourrure est encore épaisse de l'hiver. Son garrot atteint la fenêtre de son pickup pourtant bien américain.Pour George, le bison est clairement un allié écologique. « Avant, ce champ était un champ de culture intensive. Quand je l'ai acheté pour y mettre des bisons, le voisinage m'a pris pour un fou. Aujourd'hui, le champ respire, la terre est noire, les oiseaux sont revenus et j'ai pu y planter des arbres », explique l'éleveur, qui habite juste à côté de son champ. Élever le bison, c'est aussi faire sa part pour compenser la lourde responsabilité des Canadiens blancs dans sa disparition. « Ils essayaient de forcer les Premières Nations à se déplacer plus loin. Sans ces quelques personnes qui ont capturé ces animaux pour les placer dans des parcs, nous n'aurions probablement plus de bisons aujourd'hui, n'est-ce pas ? », soupire le rancher.Il y a dix ans, un traité pour les bisons a été signé entre différentes Premières Nations pour encourager leurs réintroductions dans les Plaines. Les réserves autochtones sont de plus en plus nombreuses à en accueillir, même si la mer de bison décrite par leurs ancêtres dans les Grandes Plaines risque de ne jamais revenir.

2024-07-18 21:40:04 Lire l'article

Sur les routes d'un Tigré ravagé

Grand Reportage nous emmène au Tigré, dans le nord de l’Éthiopie. Vingt mois après la fin de la guerre et un accord de paix, la région est toujours face à d’immenses défis. Le conflit avait opposé les Tigréens au pouvoir central éthiopien, allié de l’Érythrée voisine et d’autres régions comme les Amharas.  La guerre de 2020 à 2022 pourrait avoir fait jusqu'à 600 000 morts selon l’Union africaine, avec des soupçons de génocide. Notre envoyé spécial Sébastien Nemeth s’est rendu dans cette région encore profondément marquée par la guerre.« Sur les routes d'un Tigré ravagé », un Grand reportage de Sébastien Nemeth. Réalisation : Pauline Leduc.

2024-07-22 21:40:03 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 30 juin 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène à Paris qui fait peau neuve pour les Jeux Olympiques 2024, et ressemble à un vaste chantier. Mais une partie de la population de la capitale ne collerait pas avec la carte postale... en deuxième partie, nous partons pour l'Espace, à la découverte de la fusée Ariane 6 qui va prendre son envol le 9 juillet prochain. Challenge des Européens vis-à-vis du reste du monde. Paris 2024 : la crainte d'un «nettoyage social»Les Jeux Olympiques de Paris vont commencer maintenant dans 1 mois et deux jours exactement. Pour l'instant, la capitale française est encore un vaste chantier. Elle se fait belle pour l'occasion. Selon les projections, ce sont 15 millions de visiteurs qui sont attendus pour cette grand-messe du sport. Et elle sera sous l'œil des caméras du monde entier. Mais se faire belle à quel prix ? Depuis des mois, des voix s'élèvent pour dénoncer ce que l'on appelle l'invisibilisation d'une partie de la population, qui ne collerait pas avec la carte postale, en priorité : rendre invisible les sans-abri. Les migrants en seraient les premières victimes.Un Grand reportage de Marie Casadebaig et Amélie Beaucour qui s'entretiennent avec François Ballarin. Ariane 6, une fusée pour renvoyer l’Europe dans l’Espace Depuis près d'un an, l'Europe n'a plus son propre accès à l'Espace. La fusée Ariane 5 est partie à la retraite l'année dernière (2023). Sa cadette, Ariane 6, doit s'envoler pour la première fois le 9 juillet 2024. Un premier lancement crucial pour les Européens, bousculés par la concurrence de l'américain Space X, l'essor du secteur spatial chinois, et la multiplication de start-ups qui promettent de révolutionner l'Espace avec de nouvelles fusées de (très) petite taille.Un Grand reportage de Justine Fontaine qui s'entretient avec François Ballarin.

2024-06-30 08:00:08 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 7 juillet 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Éthiopie, où depuis le début de la guerre au Tigré, plusieurs personnes ont été tuées à la suite d'appels au meurtre sur les réseaux sociaux... Ensuite, nous partons pour le Kenya, pays dont sont originaires de nombreux champions, médaillés aux Jeux Olympiques, mais un succès à quel prix ?  Éthiopie : quand la haine en ligne tueEn Éthiopie, les réseaux sociaux sont accusés d’exacerber les conflits interethniques qui minent le pays. Sur les plateformes, les discours de haine sont régulièrement mis en avant par les algorithmes. Depuis le début de la guerre au Tigré, plusieurs personnes ont été tuées à la suite d’appels au meurtre sur Facebook. Les réseaux sociaux sont omniprésents dans la vie des Éthiopiens et continuent d’influencer les rapports sociaux, parfois jusqu’à contribuer au crime…Un Grand reportage de Clothilde Hazard qui s'entretient avec François Ballarin.   Au Kenya, les damnés de la courseEn quinze éditions des Jeux olympiques, le Kenya a remporté 113 médailles. 106 en athlétisme dont 69 sur des courses de fond et 28 de demi-fond. Pour les jeux de Paris, l’ambition du pays est grande. Eliud Kipchoge, ancien recordman mondial du marathon, tentera de remporter l’or pour la 3è fois consécutive et de rentrer ainsi dans l’histoire. Sur les hauts plateaux kényans, on raconte que la course à pied coule dans les veines… mais ce succès se paie en réalité très cher.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec François Ballarin. 

2024-07-07 08:00:10 Lire l'article