Les mangeurs de cuivre du Katanga

On les appelle les mangeurs de cuivre. Nous sommes au Katanga, en RDC réputée depuis plus d’un siècle pour ses mines de cuivre et de cobalt, où se ruent les multinationales sur place. La dynastie du peuple Basanga, c’est elle qui fond le cuivre. Grâce à un four traditionnel, ce peuple du Katanga a produit différents objets en cuivre, dont le plus symbolique est la Croisette qui, au fil des années, a été utilisée par les peuples du sud de la RDC jusqu'en Afrique Centrale comme monnaie. « Les mangeurs de cuivre du Katanga », un Grand reportage de Denise Maheho.

2023-11-13 19:00:02 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Retour sur le Projet Rafael en Colombie et les mangeurs de cuivre du Katanga

 Colombie : les voisins maudits de la mineRFI s’est associé au consortium international d’enquête « Forbidden Stories » pour reprendre le travail de Rafael Moreno, journaliste colombien, tué le 16 octobre 2022, dans des circonstances encore non élucidées. L’un des sujets sur lesquels il enquêtait : l’impact de la grande industrie minière sur l’environnement et la santé des populations dans sa région d’origine, le département de Cordoba. En 2017, la justice colombienne a obligé l’opérateur de la mine de nickel Cerro Matoso S.A à agir pour limiter ces effets nocifs. Six ans après, les dégâts sont toujours là parmi les communautés voisines de la plus grande mine à ciel ouvert de nickel du continent.Un Grand reportage d'Aabla Jounaïdi et Angélica Perez. Elles témoignent au micro de Patrick Adam   Les mangeurs de cuivre du KatangaOn les appelle les mangeurs de cuivre. Nous sommes au Katanga, en RDC réputée depuis plus d’un siècle pour ses mines de cuivre et de cobalt, où se ruent les multinationales sur place. La dynastie du peuple Basanga, c’est elle qui fond le cuivre. Grâce à un four traditionnel, ce peuple du Katanga a produit différents objets en cuivre, dont le plus symbolique est la Croisette qui, au fil des années, a été utilisée par les peuples du sud de la RDC jusqu'en Afrique Centrale comme monnaie.Un Grand reportage de Denise Maheho qui s'entretient avec Patrick Adam

2023-11-19 10:10:03 Lire l'article

Colombie : les drogues de synthèse bouleversent le narcotrafic

La Colombie est le premier pays producteur de cocaïne au monde, c’est là que se cultive la feuille de coca, la base de production de cette drogue. Mais, depuis quelques années, le trafic de la cocaïne est bousculé par l’arrivée des drogues synthétiques. Les autorités d’ailleurs s’inquiètent, ces drogues font plus de dégâts parmi les consommateurs, comme le tusi, un nouveau cocktail de produits très à la mode. « Colombie, les drogues de synthèse bouleversent le narcotrafic », un Grand reportage de Najet Benrabaa.

2023-11-09 19:00:02 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE La question du climat au Groënland et dans la campagne présidentielle en Californie

Le Groënland, la plus grande île du monde, s’étend sur un peu plus deux millions de km², dont 81 % recouverts de glace, avec une population de seulement 57 000 habitants, c’est l’un des territoires les moins densément peuplés au monde. Il appartient au royaume du Danemark mais les revendications d’indépendance y prennent de l’ampleur, notamment chez une partie de la jeunesse, qui revendique de plus en plus son appartenance à la culture Inuit, le peuple indigène du Groënland. De nombreuses questions demeurent, notamment celle de la viabilité financière du projet indépendantiste puisque l’île est encore très dépendante des subventions du gouvernement danois. Le réchauffement climatique, plus rapide, plus ravageur là-bas qu’ailleurs sur la planète, puisque la zone se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du globe met en danger le mode de vie traditionnel des chasseurs, des communautés, des chiens de traîneau, mais en ouvrant de nouvelles routes maritimes et en offrant un accès à des ressources souterraines inédites, il ouvre des perspectives de mannes financières qui rendent les rêves d’indépendance désormais palpables.  « Groënland : les enjeux politiques du changement climatique », un Grand reportage de Carol Isoux « Comment la Californie veut imposer la question du climat dans la campagne présidentielle », un Grand reportage de Thomas Harms. Cet été, l’actualité américaine s’est focalisée sur les incendies. Quatre-vingt-dix-sept morts à Hawaï, mais aussi les 18 millions d’hectares de forêts partis en fumée au Canada, des fumées que tous les États-Unis ont vues et senties. Des incendies qui témoignent de l’accélération de la crise climatique.Même en Californie, État le plus en pointe dans la lutte contre le réchauffement, on s’interroge, À un an de l’élection présidentielle aux États-Unis, est-ce que la question du climat va-t-elle peser sur les votes ?

2023-11-12 10:10:02 Lire l'article

Au Pérou, la fonte des glaciers de la Cordillère blanche

C’est l’un des effets palpables du réchauffement climatique. Au Pérou, les glaciers reculent, avec une perte d’environ un tiers de leur surface depuis les années 2000. Le phénomène est particulièrement visible au coeur de la Cordillère blanche, dans le nord-ouest du pays. Connue pour ses sommets de plus de 6 000 mètres, la cordillère est menacée par la fonte des glaciers, qui accentue le risque d’inondations et d’éboulements destructeurs. (Rediffusion) « Au Pérou, la fonte des glaciers de la Cordillère blanche », un Grand reportage de Juliette Chaignon.

2023-11-15 19:00:03 Lire l'article

La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatie

Elle est souvent présentée comme la ville de la démesure. Dubaï, la capitale économique des Émirats arabes unis, accueille à partir d’aujourd’hui (30 novembre 2023) la COP28 sur les changements climatiques. Un paradoxe pour certains. Car la monarchie du Golfe est l’un des principaux producteurs de pétrole au monde. Mais les autorités multiplient aussi en parallèle les annonces environnementales. Sans perdre de vue pour autant leurs intérêts économiques et leur soft power. « La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatie », un Grand reportage de Nicolas Keraudren.

2023-11-30 20:02:06 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Production de cocaïne en Colombie et une vie au travail en Corée du Sud

La Colombie, c’est le premier pays producteur de cocaïne au monde, c’est là que se cultive la feuille de coca, la base de production de cette drogue. Mais, depuis quelques années, le trafic de la cocaïne est bousculé par l’arrivée des drogues synthétiques. Les autorités d’ailleurs s’inquiètent, ces drogues font plus de dégâts parmi les consommateurs, comme le tusi, un nouveau cocktail de produits très à la mode. Un Grand reportage de Najet Benrabaa.  « En Corée du Sud, une vie au travail », un Grand reportage de Nicolas RoccaCombien d’heures travaillez-vous par semaine ? 40, 45, 50 ? Plus ? En Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol a proposé de pouvoir aller jusqu’à 69 h de travail par semaine. L’idée est d’offrir aux entreprises la possibilité d’augmenter les heures travaillées en période de forte activité, et de permettre aux employés de se rattraper ensuite avec plus de congés ou des semaines allégées. Mais la mesure a été rejetée massivement par la jeunesse. Car la Corée du Sud est déjà l’un des pays où l’on travaille le plus au monde, plus de 1 900 heures par an en moyenne. Près de 400 de plus que la France et 300 de plus que le voisin japonais. 

2023-11-11 10:10:02 Lire l'article

Norvège, fossile envers et contre tout

La Norvège est le plus grand fournisseur de pétrole et de gaz vers l’Europe depuis le début de la guerre en Ukraine. Sans abandonner ses activités, le pays s’est engagé à diminuer de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Comment la Norvège va-t-elle répondre au défi climatique tout en préservant sa principale source de revenus ? Au-delà de l’image d’Epinal, et des brochures touristiques, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Car si le pays est le paradis des fjords, des aurores boréales, ou encore de la voiture électrique, la Norvège n’en est pas moins le premier fournisseur de gaz vers l’Europe, ainsi que le 11e producteur mondial de pétrole. L’extraction des hydrocarbures représente aujourd’hui une manne colossale et 33 % du PIB.Pour Silje Lundberg, chef de campagne pour la mer du Nord chez Oil change international « La Norvège est le pays le plus hypocrite d’Europe quand il s’agit des questions climatiques. Car tant que l’on aura besoin de pétrole et de gaz, la Norvège sera le dernier pays au monde à en produire ! La raison principale, c'est que cela rapporte beaucoup d’argent et que cela permet d’employer beaucoup de monde. Donc il est plus facile pour les politiciens de garder une forme de statu quo, en ne faisant que des changements de surface, sans jamais s’attaquer jamais aux vrais enjeux du changement climatique ».Ces dernières années, le débat sur la façon dont la Norvège et son tissu industriel doivent s'adapter au changement climatique s'est intensifié. Témoin direct du dérèglement climatique, la Norvège est le pays champion de la voiture électrique, mais ne souhaite pas sortir de l’extraction fossile.Pour Jonas Quittelsen, d’Extinction Rébellion Norvège « La Norvège a toujours eu l’image d’une nation verte, et notre pays a d’ailleurs toujours pris position en matière environnementale, mais la réalité est bien différente et nous sommes les plus grands greenwashers au monde ! Si l’on regarde seulement cette année, la Norvège a octroyé 15 nouvelles licences de forage de pétrole et de gaz. Depuis 2 ans, on a atteint des records ! La nouvelle bataille à présent se situe en Arctique, car la Norvège veut aller forer de plus en plus au nord là où elle n’a jamais été car les ressources s’épuisent dans le sud. »Stavanger, sur la côte ouest de la Norvège est la capitale du pétrole. Elle est aussi le berceau d’Equinor, la compagnie pétrolière norvégienne contrôlé à 67 % par l’État. Elle est aussi le lieu où se trouve le musée du pétrole où RFI a rencontré Bjorn Lindberg, son conservateur qui explique que dans la 3e ville de Norvège, « le commerce de la sardine a été énorme pendant des années, jusqu’à arriver à la fin de son heure de gloire dans les années 1960. Puis le grand chamboulement est arrivé en 1969 quand Ekofisk a été découvert »En octobre 1969, alors que les essais de forage en mer se multiplient sans succès pour Philips Petroleum, la compagnie pétrolière américaine, décide de forer un dernier trou dans un réservoir crayeux. Du pétrole jaillit du fond des mers. Ekofisk, le premier et l’un des plus grands gisements pétroliers en mer du Nord est découvert avec un potentiel d’extraction d’en moyenne 164 000 barils par jour.Et le pays, qui est à l’époque l’un des plus pauvres d’Europe avec la Grèce, entre dans une nouvelle ère : celle de l’abondance. Les hydrocarbures s’affirment comme la colonne vertébrale de l’économie du petit royaume de 5,5 millions d’habitants.Alors, la Norvège verra-t-elle un jour la fin du pétrole et du gaz ? Pas avant une centaine d’années, prédit l’industrie pétrolière norvégienne. En attendant, il faut préparer l’avenir et pour la Norvège, cela passera sans doute par la capture et le stockage de carbone. Près de Bergen, à 350 km au nord de Stavanger, Northern Lights, le plus grand site de stockage de CO2 est en train de voir le jour, il est financé en grande partie par l’État norvégien et a été lancé par Equinor, Shell et Total, il sera opérationnel en 2024.Sverre Overa est le directeur du projet Northern Lights: « Chaque compagnie pétrolière a ses raisons pour investir dans la capture et le stockage de carbone, certaines le font pour leur réputation, d’autres veulent faire partie de la solution et ne veulent pas seulement faire partie du problème. Et la troisième raison, c’est que l’extraction du gaz et du pétrole a une fin en raison du besoin de réduire les émissions et cette nouvelle industrie de la décarbonation pourra se servir des compétences de ces compagnies pétrolières donc c’est une façon d’aller vers la transition énergétique et le futur ».La technique dite du CCS est aujourd’hui reconnue comme un moyen essentiel de réduire les émissions de CO2. Mais les écologistes y voient, au contraire, une excuse pour poursuivre l’exploitation des énergies fossiles. Pour Klimentina Radkova de Greenpeace Norvège, « la capture et le stockage du carbone est une fausse solution et ce n’est pas une alternative. C’est une distraction, et les compagnies pétrolières investissent massivement dans ce procédé, car cela leur donne le droit de continuer à polluer, et de produire un produit qui est nocif pour le climat. La manière la plus rapide, sûre et économique de stocker du carbone est de le laisser sous terre ».Soumis à des pressions croissantes pour réduire leurs émissions de CO2, les pays exportateurs de pétrole et de gaz comme la Norvège sont face à un défi colossal. La transition énergétique vers un monde bas-carbone où la part du pétrole serait limitée implique une totale révolution de leur modèle économique. À quel rythme, c'est toute la question.

2023-12-04 20:00:03 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI À l'arrière du front en Ukraine et les mines en Argentine

 Ukraine : le Sud à l'arrière du frontEn Ukraine, après bientôt deux ans de guerre, la situation semble stagner sur le terrain, avec une contre-offensive ukrainienne qui semble au point mort. Après cinq mois d'efforts, le chef des armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, a lui-même récemment évoqué une « impasse », dans une interview accordée à nos confrères britanniques du magazine The Economist. Un Grand reportage de Jean-Jacques Héry qui s'entretient avec Patrick Adam  À l’ombre de Vaca Muerta : le boom du schiste et ses dégâts en ArgentineVaca Muerta, au nord de la Patagonie argentine. Ses sols abritent l’un des plus grands gisements de gaz et de pétrole de schiste au monde. Depuis dix ans, l’État argentin et toutes les grandes multinationales exploitent ce site exceptionnel. Un nouvel Eldorado qui attire des travailleurs de tout le continent et qui transforme à marche forcée cette ancienne région agricole. Mais l’extraction controversée de ces hydrocarbures non-conventionnels n’est pas sans conséquences pour l’environnement et les populations locales. Un Grand reportage de Stefanie Schüler qui s'entretient avec Patrick Adam 

2023-11-18 10:10:03 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Le Bassin du Congo, une expédition au cœur des tourbières et une histoire qui reste à écrire

Bassin du Congo : une expédition au cœur des tourbières (Épisode 1)Deuxième plus grande forêt équatoriale au monde, le bassin du Congo est pourtant l’une des régions les plus méconnues de la science. En 2017, des chercheurs y ont découvert les plus grandes tourbières tropicales au monde. C’est dans cette partie immergée de la forêt que nous retrouvons Corneille Ewango, célèbre botaniste congolais qui s’attelle aujourd’hui à étudier la végétation et l’histoire ancienne de cet écosystème délicat. Avec le soutien de la National Geographic Society.Un Grand reportage de Mélanie Gouby qui s'entretient avec Patrick Adam La science du bassin du Congo : une histoire qui reste à écrire (Épisode 2)Deuxième poumon de la planète, le bassin du Congo demeure pourtant l’une des régions les plus méconnues au monde, un manque de connaissances et de données scientifiques qui limite les initiatives pour le protéger. Désormais une jeune génération de scientifiques africains s’attelle à étudier la forêt. À la station de Yangambi, un ancien centre de recherche construit pendant la colonisation belge, ces scientifiques s’approprient cet héritage pour en faire un tremplin pour l’avenir du bassin du Congo. Avec le soutien de la National Geographic Society.Un Grand reportage de Mélanie Gouby qui s'entretient avec Patrick Adam 

2023-11-26 10:00:02 Lire l'article

Bassin du Congo : une expédition au cœur des tourbières (Épisode 1)

Deuxième plus grande forêt équatoriale au monde, le bassin du Congo est pourtant l’une des régions les plus méconnues de la science. En 2017, des chercheurs y ont découvert les plus grandes tourbières tropicales au monde. C’est dans cette partie immergée de la forêt que nous retrouvons Corneille Ewango, célèbre botaniste congolais qui s’attelle aujourd’hui à étudier la végétation et l’histoire ancienne de cet écosystème délicat. « Bassin du Congo : une expédition au cœur des tourbières, épisode 1 », un Grand reportage de Mélanie Gouby. Avec le soutien de la National Geographic Society.

2023-11-21 19:30:03 Lire l'article

Objectif 100 % d'électricité renouvelable dès 2030 : le modèle kenyan

100% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030 : c’est l’objectif que s’est fixé le Kenya. Un projet ambitieux qui semble pourtant à portée de main. Selon les chiffres officiels, 87,5 % de l’énergie produite dans ce pays d’Afrique de l’Est en 2022 était déjà générée par le vent, l’eau, le soleil ou la géothermie. Alors comment le pays compte-t-il atteindre son but ? Sur quel modèle économique repose ce déploiement ? « Objectif 100% d'électricité renouvelable dès 2030 : le modèle kenyan », un Grand reportage d’Albane Thirouard et Pauline Gleize. DIAPORAMA

2023-12-05 20:00:03 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI La stratégie environnementale des Émirats et les retards de croissance au Pakistan

La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatieElle est souvent présentée comme la ville de la démesure. Dubaï, la capitale économique des Émirats arabes unis, accueille à partir d’aujourd’hui (30 novembre 2023) la COP28 sur les changements climatiques. Un paradoxe pour certains. Car la monarchie du Golfe est l’un des principaux producteurs de pétrole au monde. Mais les autorités multiplient aussi en parallèle les annonces environnementales. Sans perdre de vue pour autant leurs intérêts économiques et leur soft power.Un Grand reportage de Nicolas Keraudren qui s'entretient avec Patrick Adam    Les retards de croissance, un fléau pakistanaisUn retard de croissance chez un enfant, ce sont des conséquences irréversibles s’il n’est pas traité avant l’âge de 2 ans. Dans la province du sind au Pakistan, au moins dans certains villages, chez les moins de 5 ans, 2 enfants sur 3 sont concernés, le chiffre ne cesse d’augmenter... Au point que la Banque mondiale s’alarme et presse les autorités du Pakistan à prendre des mesures d’urgence, il s’agit bien d’une crise sanitaire majeure. Ce qui suit est parfois difficile à entendre.Reportage dans le Sind de Sonia Ghezali avec la collaboration de Shahzaib Wahlah et Sameer Chandio.Un Grand reportage de Sonia Ghezali qui s'entretient avec Patrick Adam 

2023-12-02 09:00:02 Lire l'article

Russie: quand le ventre des femmes devient l’affaire de l’État

Le droit à l’avortement est un acquis très ancien pour les Russes : l'Union soviétique a été le premier pays au monde à l’autoriser en 1920. Ensuite interdit pendant un temps, il est très largement aujourd’hui considéré comme un acquis, mais avec désormais des remises en question. Dans un pays travaillé jusqu’au sommet du pouvoir par le déclin démographique, certains font le lien entre la possibilité d'avorter et la natalité en berne. « Russie : quand le ventre des femmes devient l’affaire de l’État », un Grand reportage d'Anissa El Jabri.

2023-11-20 19:00:02 Lire l'article

Groënland : les enjeux politiques du changement climatique

Le Groënland, la plus grande île du monde s’étend sur un peu plus de 2 millions de km2, dont 81% recouverts de glace, avec une population de seulement 57 000 habitants. C’est l’un des territoires les moins densément peuplés au monde, il appartient au royaume du Danemark, mais les revendications d’indépendance y prennent de l’ampleur, notamment chez une partie de la jeunesse qui revendique de plus en plus son appartenance à la culture Inuit, le peuple indigène du Groënland. De nombreuses questions demeurent, notamment celle de la viabilité financière du projet indépendantiste puisque l’île est encore très dépendante des subventions du gouvernement danois. Le réchauffement climatique, plus rapide, plus ravageur là-bas qu’ailleurs sur la planète, puisque la zone se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du globe, met en danger le mode de vie traditionnel des chasseurs, des communautés, des chiens de traîneau, mais en ouvrant de nouvelles routes maritimes et en offrant un accès à des ressources sous-terraines inédites, il ouvre des perspectives de mannes financières qui rendent les rêves d’indépendance désormais palpables.  

2023-11-08 19:00:04 Lire l'article

Atman: enquête sur une secte multinationale du tantrisme

La police française a mené, mardi 28 novembre 2023, une large descente contre une secte internationale de yoga tantrique, la fédération Atman, et arrêté des dizaines de ses cadres pour traite de personnes, endoctrinement et séquestration. Parmi eux, se trouve son gourou, Gregorian Bivolaru, un Roumain qui poussait les adeptes féminines à coucher avec lui pour une prétendue élévation spirituelle. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, a enquêté pendant deux mois et parlé avec plusieurs victimes. Il révèle comment cette secte procède. De notre correspondant en Inde, La musique est douce et planante. La lumière du coucher de soleil irradie la salle, située en haut d’un hôtel de Rishikesh, une ville sainte du nord de l’Inde. Au centre de la pièce, une cinquantaine de jeunes en habits décontractés avancent les yeux fermés, les uns après les autres, dans une allée formée par leurs compagnons. D’un pas hésitant, chacun se laisse alors caresser par les mains des autres pratiquants. « Connectez-vous à vos sensations, déconnectez votre esprit et ressentez les énergies d’amour des autres », encourage la professeure, Purusha Ananda, vêtue d’une tunique rouge. Cette « marche de l’ange » représente le premier exercice d’un cours de yoga tantrique, offert par l’école Mahasiddha. Une séance d’introduction pour inciter ces jeunes à suivre un stage de trois jours, qui commence le lendemain matin : « l’énergie érotique est la source de notre puissance intérieure, explique la professeure d’une voix suave. Et je vais vous enseigner comment contrôler cette énergie pour mieux faire l’amour, et pour purifier vos émotions jusqu’à la transcendance et la communion avec Dieu ». La gratification sexuelle du maîtreCette proposition semble alléchante. Mais elle cache un visage plus obscur : celui d’une secte du tantrisme, la fédération Atman, qui pousse des centaines de jeunes femmes vers des relations sexuelles débridées. Avec un but ultime : la gratification sexuelle de son maître, Gregorian Bivolaru. Comme l’a révélé RFI, ce gourou roumain de 71 ans a été arrêté ce mardi 28 novembre dans la région parisienne, avec 40 autres membres de son réseau. Il est poursuivi pour traite de personnes, séquestration en bande organisée, abus de faiblesse en bande organisée par les membres d’une secte, et viol. Il encourt jusqu’à trente ans de prison. Plusieurs victimes ont accepté de révéler à RFI, sous couvert d’anonymat, leur parcours traumatisant dans cette galaxie du tantrisme. Des orgies forcées entre adeptesPour Silke, tout commence en octobre 2019, à Rishikesh, justement, par ce cours d’introduction de Mahasiddha, l’une des dizaines d’associations affiliées à la fédération Atman. Cette Allemande, âgée alors de 21 ans, est happée par le discours « sans tabou » sur la sexualité, agrémenté d’une forte dose de spiritualité mêlant les dieux hindous et les anges chrétiens. « Je viens d’un milieu athéiste, et tout cela était excitant et intriguant pour moi, explique Silke. J’étais aussi vulnérable, car je sortais de l’université et je cherchais un but à ma vie ». Elle rejoint cette nouvelle famille, pendant trois ans en Allemagne, puis en Roumanie, où elle est invitée pour le camp estival le plus important de la fédération, organisé par MISA, une association fondée par Gregorian Bivolaru en 1990. « Dès que vous arrivez, ils prennent des photos et vidéos de vous nue, relate Silke. Puis on vous demande quand vous voulez rencontrer Grieg », surnom donné à Gregorian Bivolaru dans la fédération. « Et c’est impossible de dire non à tout cela, car si vous le faites, on vous exclut du camp ».Pendant les deux semaines de ce stage mené à Costinesti, au bord de la mer Noire, les enseignements sont de plus en plus sexuellement explicites : les femmes doivent écouter des récits enflammés d’accouplements, et à la fin, elles sont poussées à pratiquer une orgie entre elles. « Tout cela est fait pour éroder vos limites ou votre honte à parler et entendre parler de sexe, explique Silke. Il doit aussi être normal de penser à Grieg comme votre amoureux, pour vous préparer à accepter de coucher avec lui. »  MISA dément la prise de clichés nus, et reconnaît seulement demander des images en maillot de bain, « pour montrer les transformations physiques et de l’harmonie du corps attendues par la pratique du Hatha Yoga ». L’organisation qualifie du reste la tenue d’orgie de « mythe ». Une séquestration à Paris pour rencontrer Gregorian BivolaruCe camp de yoga de MISA sert, en tout cas, selon ces anciennes adeptes interrogées par RFI, de centre de recrutement de jeunes femmes pour Gregorian Bivolaru. Peu après y avoir participé, Stella, une Anglaise, a été emmenée à Paris pour rencontrer ce maître du mouvement de tantra, pour une « initiation sexuelle ». Un voyage qui prend rapidement des formes de traite de personnes : Stella a d’abord rendez-vous dans une station essence parisienne. Là, deux Roumains la placent dans une camionnette et lui mettent des lunettes opaques et un chapeau sur la tête, qui lui empêchent de voir où elle va. Elle arrive alors dans une grande maison de la banlieue de Paris. « Ils fouillent mon sac et prennent mon passeport, mes cartes de crédit ainsi que mon téléphone, qu’ils enroulent dans du papier aluminium », raconte Stella, d’une voix encore nerveuse. « Je dois aussi signer de nombreux documents assurant que je n’ai pas été violée ni fait l’objet de traite ». Pourtant, pendant les deux semaines qu’elle attendra sur place, Stella n’aura le droit de sortir qu’une fois seule de cette maison, et ne pourra appeler qu’une fois ses proches, lors d’une conversation contrôlée par les Roumains, depuis un téléphone qu’ils lui prêtent, et pendant laquelle elle ne pourra révéler où elle se trouve ni avec qui.  La déification du maître de la « secte »Elle est enfin appelée par Gregorian Bivolaru. « Quand je le vois, je me dis tout de suite qu’il est frêle et vieux, et que je ne veux pas coucher avec cet homme, se souvient Stella. Et en même temps, j’entends cette voix d’endoctrinement dans ma tête, qui me dit que je suis superficielle, que je dois le voir comme l’être divin qu’il est, et que c’est une grande opportunité pour moi. » La déification de ce maître, ainsi que la culture accrue du secret, sont deux des éléments qui font dire aujourd’hui à ces anciennes adeptes que le mouvement Atman est une « secte ». « Pendant la pénétration, il a gardé les yeux fermés, et je me suis dit qu’il méditait, raconte Stella. Mais dans cet acte, le plus important pour lui, c’est de boire l’urine. Il m’a donc fait boire son urine, et il a bu la mienne. Et ensuite, il s’est allongé, et s’est endormi. En ronflant. » Silke a également rencontré Gregorian Bivolaru dans ce lugubre appartement parisien. Mais ce qui l’a plus choqué, c’est d’y voir une mineure. « C’était une Hongroise de 16 ans, et elle était venue avec sa mère, qui vivait dans l’école depuis des décennies, affirme Silke. Et Gregorian Bivolaru lui a crié dessus, car la fille ne voulait pas le sucer assez longtemps. C’est là que je me suis dit que ce n’était vraiment pas normal ».  La fédération Atman n’a pas répondu à nos multiples demandes de réponses à ces accusations.Pour Silke comme pour Stella, cette relation contrainte avec Gregorian Bivolaru a brisé l’endoctrinement, et entamé le long processus de sortie de cette secte.  Pour retrouver l’intégralité des témoignages et l'enquête, écoutez la version audio de ce Grand Reportage.Réalisation : Victor Uhl

2023-11-29 07:00:03 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Enquête sur une secte multinationale du tantrisme et William Ponty au Sénégal

 Atman, enquête sur une secte multinationale du tantrismeLa police française a mené, mardi 28 novembre 2023, une large descente contre une secte internationale de yoga tantrique, la fédération Atman, et arrêté des dizaines de ses cadres pour traite de personnes, endoctrinement et séquestration. Parmi eux, se trouve son gourou, Gregorian Bivolaru, un Roumain qui poussait les adeptes féminines à coucher avec lui pour une prétendue élévation spirituelle. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, a enquêté pendant deux mois et parlé avec plusieurs victimes. Il révèle comment cette secte procède.Un Grand reportage de Sébastien Farcis qui s'entretient avec Patrick Adam William Ponty au Sénégal, histoire d'une fabrique à élites colonialeL’École normale William Ponty au Sénégal a laissé sa trace sur toute une période de l’histoire. Créée en 1903 pour éduquer des cadres africains à l'époque coloniale, elle a aussi formé beaucoup des dirigeants post-indépendance. Nostalgiques, les anciens élèves rêvent de restaurer le site et d’influencer les politiques éducatives.Un Grand reportage de Juliette Dubois qui s'entretient avec Patrick Adam.

2023-12-03 09:00:03 Lire l'article

Les retards de croissance, un fléau pakistanais

Un retard de croissance chez un enfant, ce sont des conséquences irréversibles s’il n’est pas traité avant l’âge de 2 ans. Dans la province du sind au Pakistan, au moins dans certains villages, chez les moins de 5 ans, 2 enfants sur 3 sont concernés, le chiffre ne cesse d’augmenter... Au point que la Banque mondiale s’alarme et presse les autorités du Pakistan à prendre des mesures d’urgence, il s’agit bien d’une crise sanitaire majeure. Ce qui suit est parfois difficile à entendre. Reportage dans le Sind de Sonia Ghezali avec la collaboration de Shahzaib Wahlah et Sameer Chandio.Réalisation : Jérémie Boucher.

2023-11-27 19:00:02 Lire l'article

À l’ombre de Vaca Muerta : le boom du schiste et ses dégâts en Argentine

Vaca Muerta, au nord de la Patagonie argentine. Ses sols abritent l’un des plus grands gisements de gaz et de pétrole de schiste au monde. Depuis dix ans, l’État argentin et toutes les grandes multinationales exploitent ce site exceptionnel. Un nouvel Eldorado qui attire des travailleurs de tout le continent et qui transforme à marche forcée cette ancienne région agricole. Mais l’extraction controversée de ces hydrocarbures non-conventionnels n’est pas sans conséquences pour l’environnement et les populations locales. « À l’ombre de Vaca Muerta : le boom du schiste et ses dégâts en Argentine », un Grand reportage de Stefanie Schüler. 

2023-11-16 19:00:02 Lire l'article

La science du bassin du Congo : une histoire qui reste à écrire (Épisode 2)

Deuxième poumon de la planète, le bassin du Congo demeure pourtant l’une des régions les plus méconnues au monde, un manque de connaissances et de données scientifiques qui limite les initiatives pour le protéger. Désormais une jeune génération de scientifiques africains s’attelle à étudier la forêt. À la station de Yangambi, un ancien centre de recherche construit pendant la colonisation belge, ces scientifiques s’approprient cet héritage pour en faire un tremplin pour l’avenir du bassin du Congo.  « La science du bassin du Congo, une histoire qui reste à écrire, épisode 2 », un Grand reportage de Mélanie Gouby. Avec le soutien de la National Geographic Society.

2023-11-22 20:00:02 Lire l'article

LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Le droit à l'avortement en Russie et le voyage aux sources de l'encens à Oman

Russie : quand le ventre des femmes devient l’affaire de l’ÉtatLe droit à l’avortement est un acquis très ancien pour les Russes : l'Union soviétique a été le premier pays au monde à l’autoriser en 1920. Ensuite interdit pendant un temps, il est très largement aujourd’hui considéré comme un acquis, mais avec désormais des remises en question. Dans un pays travaillé jusqu’au sommet du pouvoir par le déclin démographique, certains font le lien entre la possibilité d'avorter et la natalité en berne. Un Grand reportage d'Anissa El Jabri qui s'entretient avec Patrick Adam   Oman : voyage aux sources de l'encensVéritable carrefour entre trois continents, l'histoire d'Oman -niché en bordure de la péninsule arabique- se confond depuis l'Antiquité avec celle des routes commerciales... Vers la Chine pour la soie et la vaisselle, vers l'Inde pour les épices. Mais aussi vers l'Afrique de l'Est (le Mozambique pour le commerce de l'or et de l'ivoire, puis Mombassa et Zanzibar pour celui du clou de girofle). Toutes ces routes ont également permis la diffusion du plus vieux parfum du monde : l'encens.L'arbre à encens -le Boswellia sacra- ne pousse que dans cette région qui va de la Somalie à Oman en passant par le Yémen. C'est toujours aujourd'hui une des bases essentielles de la parfumerie mondiale... mais à Oman qui se présente comme « le pays de l'encens » cette culture millénaire  -autrefois activité prospère- a été délaissée. La richesse apportée, depuis les années 70, par le gaz et le pétrole ont transformé la société. Le pays cherche désormais à reconquérir ce patrimoine. Un Grand reportage d'Isabelle Chenu qui s'entretient avec Patrick Adam  

2023-11-25 10:00:04 Lire l'article

Oman : voyage aux sources de l'encens

Véritable carrefour entre trois continents, l'histoire d'Oman -niché en bordure de la péninsule arabique- se confond depuis l'Antiquité avec celle des routes commerciales... Vers la Chine pour la soie et la vaisselle, vers l'Inde pour les épices. Mais aussi vers l'Afrique de l'Est (le Mozambique pour le commerce de l'or et de l'ivoire, puis Mombassa et Zanzibar pour celui du clou de girofle). Toutes ces routes ont également permis la diffusion du plus vieux parfum du monde : l'encens. L'arbre à encens -le Boswellia sacra- ne pousse que dans cette région qui va de la Somalie à Oman en passant par le Yémen. C'est toujours aujourd'hui une des bases essentielles de la parfumerie mondiale... mais à Oman qui se présente comme « le pays de l'encens » cette culture millénaire  -autrefois activité prospère- a été délaissée. La richesse apportée, depuis les années 70, par le gaz et le pétrole ont transformé la société. Le pays cherche désormais à reconquérir ce patrimoine. « Oman : voyage aux sources de l'encens », un Grand reportage d'Isabelle Chenu. Réalisation : Jérémie Boucher.

2023-11-23 19:00:02 Lire l'article

William Ponty au Sénégal, histoire d'une fabrique à élites coloniale

L’École normale William Ponty au Sénégal a laissé sa trace sur toute une période de l’histoire. Créée en 1903 pour éduquer des cadres africains à l'époque coloniale, elle a aussi formé beaucoup des dirigeants post-indépendance. Nostalgiques, les anciens élèves rêvent de restaurer le site et d’influencer les politiques éducatives. Un Grand reportage de Juliette Dubois, réalisation : Jérémie Boucher.

2023-11-28 19:00:02 Lire l'article

Ukraine : le Sud à l'arrière du front

En Ukraine, après bientôt deux ans de guerre, la situation semble stagner sur le terrain, avec une contre-offensive ukrainienne qui semble au point mort. Après cinq mois d'efforts, le chef des armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, a lui-même même récemment évoqué une « impasse », dans une interview accordée à nos confrères britanniques du magazine « The Economist ».  Au vu de ce contexte, et alors que l'hiver arrive, comment vit-on cet effort de guerre à l'arrière du Front, dans la perspective d'une guerre qui s'annonce inéluctablement longue, coûteuse ? Qu'est-ce que vivre en Ukraine aujourd'hui ? « Ukraine, le Sud à l'arrière du front », un Grand reportage de Jean-Jacques Héry. Ce reportage a été réalisé à l’occasion d’un voyage de presse proposé et organisé par la DG Echo, la direction générale pour l’aide humanitaire et la protection civile de la Commission européenne, qui n’a pas demandé à relire les textes avant publication.  En images

2023-11-14 19:00:03 Lire l'article