Noirmoutier, une île contre la mer

En Vendée, les 2/3 de l'île de Noirmoutier se trouve en dessous du niveau de la mer. Avec le dérèglement climatique, les côtes s'érodent sous l'élévation des océans et les tempêtes de plus en plus fréquentes frappent directement les maisons. Depuis 2015, un plan pour prévenir les risques existent, mais face à son impopularité, les objectifs ont été revus à la baisse pour finalement ne pas prendre en compte l'élévation du niveau de la mer. Aujourd'hui, le plan est révisé et les négociations s'annoncent tendues, notamment sous la pression immobilière, avec cette particularité, le nombre de résidences secondaires. «Noirmoutier, une île contre la mer», un Grand reportage de Justine Rodier.

2024-10-03 20:00:04 Lire l'article

Michigan, l’inflation au cœur du vote ouvrier

Aux États-Unis, le Michigan dans le nord-est du pays, fait partie des États-clés pour l’élection présidentielle de novembre 2024. Comme en Pennsylvanie, dans le Wisconsin, la Géorgie, le Nevada et l’Arizona, l’élection y est incertaine et l’État peut facilement basculer d’un camp à un autre.  Le vote y sera donc crucial, en particulier, celui de la classe moyenne et des ouvriers car le Michigan se situe dans la Rust Belt, la « ceinture de la rouille », surnom donné à la région industrielle du nord-est des États-Unis. Une classe moyenne désabusée qui souffre d’un contexte économique miné depuis quelques années par l’inflation.«Michigan, l’inflation au cœur du vote ouvrier», un Grand Reportage signé Anne Verdaguer, réalisation : Pauline Leduc.

2024-09-30 21:00:06 Lire l'article

L'art contemporain en République Démocratique du Congo : affirmer son identité pour mieux s’exporter

En RD Congo, pourquoi l’art contemporain congolais s’impose de plus en plus sur les marchés internationaux. Des artistes comme Freddy Nsimba, Vitshois ou encore Ndolé et Chéri Samba sont aujourd’hui exposés dans les plus galeries les plus prestigieuses du monde… Mais comment expliquer cet essor ? Pour le comprendre, il faut se rendre à l’Académie des Beaux-Arts, où ont été formés la majorité des artistes congolais. L’institution publique fête ses 80 ans et jouit d’une solide réputation à l’échelle mondiale. Après avoir été sous l’influence du pouvoir de Mobutu, l’Académie s’efforce depuis plusieurs décennies de se détacher des stéréotypes d’un art « exotique » ou « africain », pour inventer un langage artistique congolais à part entière.«L'art contemporain en République Démocratique du Congo : affirmer son identité pour mieux s’exporter», un Grand reportage d'Aurélie Bazzara-Kibangula.À lire aussiNEWSLETTER RFI CULTURE : Ne manquez pas les meilleurs reportages et idées d’une actualité culturelle internationale qui n’oublie pas l’Afrique.

2024-10-09 21:00:08 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 12 octobre 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène au Proche-Orient. Tout d'abord en Israël, un an après les attaques du Hamas du 7 octobre puis en deuxième partie, à Gaza où près de 42 000 Palestiniens ont été tués. Israël: un an après, l'insurmontable traumatisme du 7 octobreIl y a tout juste un an, l'organisation islamiste Hamas menait une série d'attaques terroristes inédite dans des villages israéliens et contre le festival Tribe of Nova près de la bande de Gaza. Bilan : près de 1 200 personnes tuées, 251 otages, dont 101 toujours retenus à Gaza. Leurs familles ne savent pas avec certitude s'ils sont toujours en vie. Une attaque qui a déclenché des représailles israéliennes d'une ampleur jamais vue et a fait près de 42 000 morts. Avant de parler de la guerre à Gaza dans le prochain Grand reportage, nous nous penchons dans cet épisode sur la société israélienne. « Israël : Un an après, l'insurmontable traumatisme du 7 octobre », un Grand reportage de Justine Fontaine, avec Yaëlle Ifrah.Un Grand reportage de Justine Fontaine qui s'entretient avec Jacques Allix. Gaza: les Palestiniens, tous coupables aux yeux d'Israël?Un massacre à huis clos à Gaza. Une guerre documentée, heure par une heure, depuis an, par ceux qui la vivent, qui la subissent. Enfermé sur une bande de terre de 40 kilomètres de long sur 6 à 12 kilomètres de large. Et la presse étrangère est bannie de Gaza par l’armée israélienne. Le 7 octobre 2023, le Hamas commet un carnage en Israël. Cette attaque terroriste fait près de 1 200 morts. 251 personnes sont prises en otage. Israël promet « d’ouvrir les portes de l’enfer à Gaza ». Parole tenue. Près de 42 000 Palestiniens sont tués. Un bilan en constante aggravation. Douze mois d’une guerre aveugle, où la notion de « civil » est abolie dès le premier jour par le gouvernement israélien. Un Grand reportage de Sami Boukhelifa qui s'entretient avec Jacques Allix.  

2024-10-12 11:00:03 Lire l'article

Gaza: les Palestiniens, tous coupables aux yeux d'Israël?

Un massacre à huis clos à Gaza. Une guerre documentée, heure par une heure, depuis an, par ceux qui la vivent, qui la subissent. Enfermé sur une bande de terre de 40 kilomètres de long sur 6 à 12 kilomètres de large. Et la presse étrangère est bannie de Gaza par l’armée israélienne. Le 7 octobre 2023, le Hamas commet un carnage en Israël. Cette attaque terroriste fait près de 1200 morts. 251 personnes sont prises en otage. Israël promet « d’ouvrir les portes de l’enfer à Gaza ». Parole tenue. Près de 42 000 Palestiniens sont tués. Un bilan en constante aggravation. Douze mois d’une guerre aveugle, où la notion de « civil » est abolie dès le premier jour par le gouvernement israélien. «Gaza: les Palestiniens, tous coupables aux yeux d'Israël?», un Grand reportage de Sami Boukhelifa.

2024-10-08 20:00:04 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 6 octobre 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène aux Maldives, archipel menacé de disparition à cause du changement climatique et la fonte des glaces. En deuxième partie, nous partons en Vendée, en France, pour l'île de Noirmoutier qui risque aussi d'être submergée à cause du dérèglement climatique. Les Maldives menacées par les eauxLes Maldives sont menacées de disparition : 80% des terres de cet archipel de l’océan Indien se trouvent à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Cela en fait le pays le plus bas du monde, et l’un des plus frappés par l’élévation du niveau des océans, causée par le réchauffement climatique et la fonte des glaces. Dans environ 30 ans, l’essentiel des terres des Maldives pourrait être submergé ou inhabitable, ce qui pousse les autorités à recourir à des mesures extrêmes: elles récupèrent du sable au fond de la mer pour faire émerger de nouvelles terres.Des kilomètres carrés de territoire ont été ainsi été remblayés ces dernières années. Or, cette procédure est contestée, car ces travaux entraînent la destruction des coraux et de la vie marine, dont dépendent justement les Maldives.Un Grand reportage de Sébastien Farcis qui s'entretient avec Jacques Allix.   Noirmoutier, une île contre la merEn Vendée, les 2/3 de l'île de Noirmoutier se trouve en dessous du niveau de la mer. Avec le dérèglement climatique, les côtes s'érodent sous l'élévation des océans et les tempêtes de plus en plus fréquentes frappent directement les maisons. Depuis 2015, un plan pour prévenir les risques existent, mais face à son impopularité, les objectifs ont été revus à la baisse pour finalement ne pas prendre en compte l'élévation du niveau de la mer. Aujourd'hui, le plan est révisé et les négociations s'annoncent tendues, notamment sous la pression immobilière, avec cette particularité, le nombre de résidences secondaires.Un Grand reportage de Justine Rodier qui s'entretient avec Jacques Allix.  

2024-10-06 11:00:03 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 13 octobre 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en RDC dans le monde de l'art contemporain. En deuxième partie, nous partons à Cuba où les artistes subissent la dictature tout autant que le reste de la population. L'art contemporain en République Démocratique du Congo : affirmer son identité pour mieux s’exporterEn RD Congo, pourquoi l’art contemporain congolais s’impose de plus en plus sur les marchés internationaux. Des artistes comme Freddy Nsimba, Vitshois ou encore Ndolé et Chéri Samba sont aujourd’hui exposés dans les plus galeries les plus prestigieuses du monde… Mais comment expliquer cet essor ? Pour le comprendre, il faut se rendre à l’Académie des Beaux-Arts, où ont été formés la majorité des artistes congolais. L’institution publique fête ses 80 ans et jouit d’une solide réputation à l’échelle mondiale.Après avoir été sous l’influence du pouvoir de Mobutu, l’Académie s’efforce depuis plusieurs décennies de se détacher des stéréotypes d’un art « exotique » ou « africain », pour inventer un langage artistique congolais à part entière.Un Grand reportage d'Aurélie Bazzara-Kibangula qui s'entretient avec Jacques Allix. À Cuba, les artistes en situation critique Cuba traverse, en ce moment, l'une des pires crises économiques et sociales de son histoire. Tout se fait rare : nourriture, essence, biens de consommation et services publics. Le 11 juillet 2021, les manifestations les plus importantes depuis plusieurs décennies ont ébranlé le pays, et ont montré au régime que la population ne lui faisait plus confiance. Les artistes ont été les fers de lance de ce mouvement de contestation, utilisant leur art pour critiquer les travers de la dictature. Mais dans un pays autoritaire où la police du gouvernement traque les dissidents, s'exposer publiquement peut mener droit à la prison.Un Grand reportage de Nicolas Celnik qui s'entretient avec Jacques Allix. 

2024-10-13 11:00:04 Lire l'article

Au Brésil, une prison qui traite les femmes avec dignité [2/2]

Une prison sans gardes armés, où les détenus assurent la sécurité. Une prison différente, au Brésil, gérée par une association religieuse. Dans le premier volet de cette immersion dans les prisons de l'APAC, nous étions avec les mineurs. Cette fois, direction le Centre pénitencier pour femmes, contrairement au système carcéral commun, les 90 femmes qui purgent leur peine ne portent pas d'uniforme de prisonnier et elles sont appelées par leur nom et par leur matricule. Et les mères peuvent même partager leur cellule avec leur bébé.  « Au Brésil, une prison qui traite les femmes avec dignité », un Grand reportage de Sarah Cozzolino.

2024-10-16 22:05:03 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 29 septembre 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Guinée, pour le procès du massacre du 28 septembre 2009. En deuxième partie, nous nous intéressons à ceux qui ont décidé de retourner vivre dans leur pays, la Tunisie.  Guinée, un procès contre l'impunitéLe procès du massacre du 28 septembre 2009 s'ouvrait, en 2022, en Guinée. Bilan de cette répression d'un meeting de l'opposition par les forces de sécurité : plus de 150 morts, plus d'une centaine de femmes violées. Pour la première fois, la justice du pays jugeait des crimes de masse. Pour la première fois, prenait place, dans le box des accusés, un ancien président. Après 22 mois d’audience, le verdict est tombé en juillet 2024 : 20 ans pour l'ex-chef d’État Moussa Dadis Camara. Sept hauts responsables ont également été reconnus coupables. Notre correspondant en Guinée, entre 2021 et 2024, a suivi toute la procédure.Un Grand reportage de Matthias Raynal qui s'entretient avec Jacques Allix.  À contre-courant, quand la diaspora rentre au paysIl ne reste plus personne dans le pays, on peut l'entendre à longueur de journée en Tunisie, et pourtant alors que ce pays d'Afrique du Nord traverse une crise économique et politique intense et alors que l'émigration s'emballe qu'elle soit régulière ou irrégulière, certains ont fait le choix inverse. Ils sont à contre-courant et c'est à eux que nous avons décidé de nous intéresser. RFI est allé à la rencontre de ceux qui ont décidé d'investir, parfois de retourner vivre dans ce pays que tous veulent quitter. Pourquoi ce choix et à quoi ressemble leur vie en Tunisie ?Un Grand reportage d'Amira Souilem qui s'entretient avec Jacques Allix.   

2024-09-29 11:00:05 Lire l'article

Kerala : le «pays des dieux» englouti par les eaux

En Inde, le Kerala est appelé le «pays de Dieu lui-même» pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux. Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d’habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes.  Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l’océan. Pour s’adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire.« Kerala : le "pays des dieux" englouti par les eaux », un Grand reportage de Côme Bastin. 

2024-09-25 20:00:06 Lire l'article

Face au risque de nouvelles inondations, le Congo-Brazzaville entre adaptation et résignation

Fin 2023, le Congo-Brazzaville a subi les pires inondations de son histoire récente. Les cours d’eau sont sortis de leur lit dans des proportions inédites, provoquant des dégâts considérables : 1,79 million de personnes ont été affectées, un Congolais sur 12 a eu besoin d’une assistance humanitaire. La Likouala, département le plus éloigné de la capitale, fut aussi le plus touché. Les envoyés spéciaux de RFI s’y sont rendus en septembre 2024 avec une équipe de l’Unicef. Pour rejoindre les rives de l’Oubangui dans le département de la Likouala, au départ de Brazzaville, il faut d’abord rouler sur 800 km jusqu’à Ouesso, à la frontière camerounaise, traverser la rivière Sangha sur le bac, puis emprunter durant six heures une route carrossable de latérite rouge à travers la forêt équatoriale.De Bétou, certains villages sont atteignables par la route. Pour d’autres, c’est la pirogue, comme Ikpengbele, où lors des précédentes inondations, l’eau a tout envahi.  « On pouvait sillonner le village en pirogue, raconte Bongo Abdoulaye, son chef. On n’avait pas connu de telles inondations ici depuis 1953. Nos parents ont perdu leur bétail à l’époque. Nous, on a grandi sans connaître ce genre de catastrophe. Puis en 2019, on a connu des grandes inondations et depuis, chaque année, 2020, 2021, 2022, 2023, nous subissons les inondations. Et vu le niveau actuel [en septembre 2024, NDLR] nous sommes sûrs que nous allons encore être inondés cette année. »La dernière fois, les eaux de l’Oubangui ont mis plus d’un mois et demi à se retirer. Durant plusieurs semaines, beaucoup d’habitants n’ont eu d’autre choix que de se réfugier en forêt, comme Jean-Faustin Massimo, ses deux épouses et leurs onze enfants : « On y a passé un mois et vingt jours. Nous avons construit des petites bicoques dans les collines. C’était très douloureux, on n’avait pas de lit, pas de bâches. On était sous la pluie, avec les moustiques, les serpents, les nuisibles, les scorpions... Les enfants dormaient sous la belle étoile, et nous n’avions rien pour les couvrir. »43 000 élèves privés d’école dans tout le CongoDes enfants privés d’école pendant des semaines. Selon l’Unicef, la scolarité de plus de 43 000 élèves a été interrompue dans tout le Congo pendant les inondations l’an dernier.Sur le plan sanitaire, près de 480 000 habitants dans tout le Congo ont eu besoin d’une aide immédiate pour avoir accès à de l’eau potable, comme dans le quartier Ca mètre de Bétou où la montée des eaux a rendu inutilisable le puits devant lequel se trouve le Dr Hermann Didi Ngossaki, responsable santé à l’Unicef Congo. « Il y a eu de la boue, des matières fécales, des débris qui sont entrés dedans, détaille-t-il. Le temps de réhabiliter, il a fallu distribuer des pastilles de chlore et montrer comment potabiliser l’eau pour éviter au maximum les maladies. »Depuis, le puits a été curé, surélevé. Georges Nikoué, en est désormais le président du comité de gestion. Il se dit marqué par le souvenir de l’eau arrivée au niveau de sa hanche dans sa maison : « J’ai perdu des documents précieux, des livres que m’avaient transmis mon père. » Pour autant, il n’envisage pas de s’installer ailleurs : « C’est là où moi je suis né. Je veux rester. Il faut qu’on lutte contre ces inondations, en canalisant la ville ou le quartier. »Inquiétude à l’approche d’une nouvelle saison des pluiesDans les eaux de l’Oubangui, encore calmes en cette matinée de septembre, des habitants se lavent et font leur lessive. Marème Bemba, animatrice de l’ONG EEA (Eau et assainissement pour l’Afrique) observe pourtant la scène avec inquiétude. « Vous voyez la femme-là ? Elle a l’eau jusqu’à mi-cuisses. Alors qu’il y a trois mois encore, là où elle est, il n’y avait pas d’eau », souligne-t-elle.Un peu plus loin, des bateliers chargent un navire de transport de marchandises sous le regard du chef du port de Bétou : « Malheureusement, on n’a pas d’échelle d’étiage pour mesurer le niveau de l’eau, ici. Il n’y en a qu’au niveau d’Impfondo [chef-lieu du département de la Likouala, NDLR]. » Un autre habitant, commerçant connu localement sous le nom de Koumerou, est catégorique : « Nous sommes nés à Bétou, nous avons grandi ici. Chaque matin, on voit comment l’eau monte. L’eau est déjà trop haute. Quand les pluies vont arriver, ça va recommencer. Nous serons inondés. » Pour lui, l’aide apportée par les autorités et les ONG l’an passé est insuffisante : « On nous apporte le riz, les éponges, mais cela ne nous protège pas. Nous avons besoin d’engins, pour construire des canaux, des dérivations. »Une prise de conscience à l’échelle nationaleCe que les habitants observent à l’œil nu au bord de l’Oubangui, Alain Loumouamou le confirme. Chef du bureau études, recherches et applications à la direction de la météorologie du Congo, il revient du 19è forum de prévisions climatiques d’Afrique centrale organisée en septembre à Douala, au Cameroun. Il plaide pour la mise en place d’un système d’alerte précoce dans tout le pays : « Il faut qu'il y ait des instruments météo qu'il faut installer dans les départements comme des pluviomètres, un système de bornage, des balises pour vérifier la montée des eaux. Dans le département de la Likouala, il est prévu pour octobre, novembre, décembre, des conditions de précipitations au-dessus de la normale saisonnière. Il est probable de vivre les mêmes scénarios que l'année 2023. Avec l'augmentation de la température aujourd'hui liée au changement climatique, nous ne serons jamais épargnés par ces phénomènes naturels. »Une prise de conscience accélérée par l’ampleur des inondations de l’an dernier. Dans la Likouala, les autorités locales encouragent les habitants à s'éloigner des rives.Les acteurs humanitaires se préparent aussi pour ne pas être pris de court. Au niveau gouvernemental, à Brazzaville, Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, parle d’une réflexion à mener à plus long terme. « Nous ne pouvons plus nous projeter dans la résilience, nous nous projetons dans l'adaptation, assure-t-elle. Il faut réfléchir sur l'habitat, sur le type de pratiques agricoles que nous allons mettre en place dans ces zones-là puisque les populations ne veulent pas se déplacer. Il faut que nous puissions mettre en place des infrastructures sanitaires, d'éducation pérennes et que nous puissions canaliser les eaux pour permettre d'assécher les zones d'habitation. Mais tout cela nécessite de très gros investissements. Ce ne sont pas des investissements qu'un État puisse supporter seul. »Faute de solutions à court terme, la résignation des plus modestesRetour dans la Likouala. À Boyélé-Port, à deux heures et demie de route au sud de Bétou, le chef de village Sylvestre Doli se prépare à appeler les habitants à évacuer. « Le réchauffement climatique, nous en entendons parler. Nous ne comprenons pas profondément ce que c’est. Mais nous constatons qu’au moment où il devrait faire moins chaud, il fait plus chaud. Au moment où il ne devrait pas pleuvoir, il pleut abondamment et nous, nous perdons des cultures. Nous subissons, mais nous n’avons pas la solution », résume-t-il.Plusieurs habitants de la Likouala racontent que depuis les inondations de fin 2023, les enfants se mettent à pleurer quand la pluie tombe. Léonie Niamazongo, 62 ans, se dit elle-même très marquée par la crue de l’an dernier, mais résignée. « La dernière fois, quand l’eau est montée et qu’on a dû partir, on s’est d’abord débrouillé avec les tubercules de manioc qu’il nous restait, puis nous avons utilisé nos économies pour faire manger les enfants, raconte-t-elle. Et puis, au bout d’un moment, il n’y avait presque plus rien. J’ai huit enfants et vingt petits-enfants. Depuis les inondations de l’an dernier, j’ai mal au ventre, je me sens tendue. Quand je vois les eaux remonter, mon cœur bat très vite. »

2024-10-14 22:05:05 Lire l'article

Sur la piste des derniers jaguars d’Argentine

Alors que la COP 16 sur la diversité biologique s’ouvre ce lundi (21 octobre 2024) à Cali en Colombie, RFI vous emmène sur la trace du jaguar. Le plus grand félin d’Amérique a perdu 50% du territoire qu’il occupait autrefois, à cause notamment de la déforestation et de la chasse.  Ce recul illustre le déclin de la biodiversité en Amérique latine, où la taille moyenne des populations d’animaux sauvages a diminué de 95% en 50 ans, selon le Fonds mondial pour la nature, plus que n’importe quelle autre région du monde.Situé au sommet de la chaîne alimentaire, le jaguar joue un rôle essentiel dans la régulation des écosystèmes. En Argentine, l’espèce a été déclarée monument naturel en 2001, mais est aujourd’hui au bord de l’extinction, avec moins de 250 individus. De notre envoyé spécial en Argentine, Il faut s’armer de machette et de patience pour progresser à travers les arbustes, les ronces et les épines du Gran Chaco.« Ce n’est pas un paysage accueillant », concède Lucero Corrales. À 28 ans, cette garde forestière est membre du Proyecto Yaguareté, un projet du Ceiba et du Conicet, l’Institut de recherche scientifique national argentin.Nous sommes dans le nord de l’Argentine, la frontière avec le Paraguay est à une centaine de kilomètres. La province de Formosa où nous nous trouvons est au cœur du Gran Chaco. Cette immense région à cheval sur quatre pays abrite la deuxième plus grande forêt d’Amérique latine. Chaque mois, Lucero Corrales s’aventure à travers la végétation dense et sèche de cette forêt baptisée l’Impénétrable.L’inhospitalité de cet écosystème en fait un sanctuaire pour le jaguar, qui y trouve l’un de ses derniers refuges. En Argentine, le plus grand félin d’Amérique du Sud a perdu 95% de son territoire qui s’étendait autrefois jusqu’à la Patagonie.Mis à part l’homme, le jaguar n’a pas de prédateur. Il culmine au sommet de la chaîne alimentaire, et joue à ce titre un rôle essentiel de régulateur dans l’écosystème du Gran Chaco, où cohabitent plus de 700 espèces d’oiseaux, de mammifères, et de reptiles au milieu d’une flore composée de plus de 3 400 espèces de plantes. Une biodiversité foisonnante, actuellement menacée par la déforestation silencieuse à l’œuvre dans le Chaco qui a perdu plus de 8 millions d’hectares, au cours des 20 dernières années.Lorsque l’on traverse la forêt, le « Monte » comme on l’appelle ici, la vue encombrée par la végétation se dégage parfois subitement. On débouche alors sur un large corridor débroussaillé au bulldozer qui coupe la forêt en deux.La déforestation réduit et fragmente le territoire du jaguar et de ses proies. Selon les estimations du proyecto Yaguareté, il reste à peine une vingtaine d’individus dans la forêt chaqueña. Le travail de Lucero consiste en partie à essayer de les recenser et de cartographier leur territoire.Pour remonter la trace du jaguar, Lucero Corrales s’appuie sur ceux qui vivent et traversent la forêt au quotidien. Professeurs ruraux, policiers, agriculteurs, guides, ils sont plus de 350 à lui faire remonter des informations sur la présence du jaguar. Un réseau que la garde forestière construit et entretient patiemment au fur et à mesure de ses visites sur le terrain.Samuel Peralta, 15 ans, est l’un de ses collaborateurs. Employé agricole, il veille sur les bêtes d’un propriétaire terrien, seul au milieu de la forêt. Quelques jours auparavant, il a repéré sur le sol une empreinte qui pourrait bien appartenir à un jaguar.À notre arrivée sur place, l’empreinte a été effacée par la pluie, mais elle était non loin d’un piège photographique que Lucero Corrales a installé quelques mois auparavant.Lucero détache un boitier couleur camouflage fixé sur un arbre à une trentaine de centimètres du sol pour récupérer la carte mémoire du piège photographique.Elle contient 85 photos qu’elle révisera plus tard, dans l’espoir de voir apparaître sur l’une d’entre elles le jaguar qui a laissé l’empreinte repérée par Samuel. Chaque fois que la présence d’un jaguar est vérifiée, Lucero note les coordonnées géographiques de la photo et l’envoie à l’équipe de chercheurs du Proyecto Yaguareté. Mais la collecte de données pour la recherche scientifique n’est qu’une partie du travail de Lucero Corrales. Le Proyecto Yaguareté est également un projet de conservation et de sensibilisation auprès des populations qui vivent au contact de l’animal.Si le contact avec la population est si important, c’est parce que la déforestation n’est pas la seule menace qui pèse sur le jaguar. Bien qu’interdite, la chasse reste la première cause de mortalité pour le félin. Fin juillet 2024, un jaguar a été abattu dans la province de Formosa et ses braconniers arrêtés.Dans le Chaco, ceux qui s’en prennent au jaguar le font le plus souvent par peur. Une peur ancestrale, souvent infondée, qui se transmet de génération en génération. Le travail de Lucero Corrales consiste bien souvent à démystifier le jaguar.Aureliano Zorrilla est éleveur. Il vit avec sa famille au milieu de la forêt, dans une maison sans eau courante ni électricité. Comme beaucoup de chaquenos, il parle du tigre pour désigner le jaguar.Dans le Chaco, les histoires et les rumeurs sur les attaques de jaguar vont bon train. Ces récits sont le plus souvent faux, ou vieux de plusieurs décennies. Il arrive en revanche que le félin s’en prenne au bétail.Quand elle est prévenue d’un conflit entre le jaguar et des éleveurs, Lucero Corrales tente de se rendre sur place le plus vite possible pour désamorcer la situation, et éviter que les éleveurs ne cherchent à tuer l’animal. C’est aussi souvent le point de départ d’une relation.Pour Lucero Corrales, les pièges photographiques sont aussi une excuse pour venir rendre visite aux habitants du Chaco, établir un lien de confiance avec eux, les impliquer dans la conservation de l’espèce. Mais changer leur perception du jaguar requiert de la patience et de l’empathie.La tâche est compliquée, mais pas impossible. Au fur et à mesure de ses visites et de ses missions sur le terrain, Lucero a réussi à transformer certains habitants du Chaco en véritables alliés dans la conservation du jaguar.Don Pica Jaime est l’un de ces octogénaires qui ont passé toute leur vie dans le monte chaqueño. Lui aussi a craint le jaguar pendant de longues années.Don Pica est le propriétaire de l’exploitation où nous sommes allés relever un piège photographique avec Samuel Peralta en début de reportage. Il a laissé ses jeunes années de déforestation derrière lui pour faire de ses terres une sorte de réserve naturelle pour « son » jaguar.  Lucero Corrales ne le reconnaitra pas au micro, mais Don Pica fait partie de ses chouchous au sein du groupe de collaborateurs, car il incarne mieux que personne la réussite de ce projet.Le lien presque affectif entre Don Pica et le jaguar est l’objectif final de la stratégie de conservation du Proyecto Yaguareté. Et c’est aussi à cela que servent les pièges photographiques : faire connaitre l’animal à ceux qui le côtoient. D’autant que chaque individu est reconnaissable aux taches de son pelage, qui lui sont propres comme des empreintes digitales. Chaque fois qu’elle rend visite à quelqu’un, Lucero Corrales montre les clichés du jaguar qui vit dans la zone.Lorsque Lucero Corrales arrive devant l’école de la colonie Union Escuela, une nuée d’enfants en blouse blanche se rue dans ses bras.La garde forestière est déjà venue réaliser des activités d’éducation environnementale dans cette école à plusieurs reprises. La dernière en date avait à voir avec son projet de donner un nom au jaguar qui vit dans la zone.Après cinq jours de porte à porte au milieu de la forêt pour faire voter plus de 127 personnes, le moment est venu d’annoncer le résultat du scrutin et le nom du jaguar.En tout, les enfants avaient fait six propositions de nom :Pavao, en référence à la rivière dans laquelle se désaltère le jaguar qui vit dans la zone. Tucha, qui signifie « grand » en guarani. Chirete, qui veut dire enfant dans la même langue. AMB Guardian, pour gardien de la forêt. Yenu, qui signifie Ami en langue Pilaga, et enfin, le grand gagnant. Capicua, un mot espagnol qui désigne un palindrome numérique, en référence à l’une des taches caractéristiques du jaguar de la zone, qui dessine le nombre 808.La journée continue ensuite avec des activités de sensibilisation environnementale pour les enfants.Pour l’aider à organiser et animer les ateliers, Lucero Corrales a fait venir une autre garde forestière, Mermela Martinez, qui fait un volontariat pour le Proyecto Yaguareté.Des ateliers sur la biodiversité donc, sur la faune et la flore de la forêt, et bien sûr, sur le jaguar.Griselda Gamarra, institutrice, se félicite de l’enthousiasme que génère le félin chez les enfants.Autant de concepts que les enfants vont pouvoir intégrer dès le plus jeune âge, et qu’ils vont également pouvoir transmettre à leurs parents en rentrant chez eux, estime l’institutrice.Lucero Corrales espère elle aussi que les enfants pourront être une courroie de transmission, une manière de faire arriver son message jusque dans les familles qu’elle ne peut pas aller rencontrer. Selon elle, commencer l’éducation environnementale dès le plus jeune âge est essentiel.Mais même avec les enfants, les peurs et les croyances sont difficiles à déconstruire. Lucero Corrales se réjouit du chemin parcouru depuis la première fois qu’elle est venue les voir pour leur parler du jaguar.La journée se termine, et les enfants rentrent chez eux avec un cahier de coloriage sur les animaux qui vivent dans le Gran Chaco. Sur les rotules, Lucero Corrales peut enfin souffler, épuisée mais satisfaite. «Sur la piste des derniers jaguars d’Argentine», un Grand reportage de Théo Conscience, réalisation : Ewa Piedel.  

2024-10-21 21:40:07 Lire l'article

La face cachée de la culture d’avocats au Mexique

Le Mexique est de loin le premier producteur mondial d’avocats. Chaque année, il envoie la moitié de ses fruits à l’étranger, tant la demande internationale est immense. Principalement les États-Unis, voisin à l’appétit insatiable qui en achète l’équivalent de 3 milliards de dollars. Il s’agit d’un commerce lucratif, mais ses conséquences sont dévastatrices. La culture intensive de l’avocat détruit les forêts et attire l’avarice des groupes criminels. L’État du Michoacan, situé à l’ouest du plateau central mexicain, concentre la majorité de la production. Là-bas, le secteur contrôle tout et impose ses lois et sème la terreur en toute impunité. «La face cachée de la culture d’avocats au Mexique», un Grand reportage de Gwendolina Duval.

2024-10-02 20:00:08 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 5 octobre 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène aux États-Unis, dans le Michigan, un des États-clés pour l'élection présidentielle. En deuxième partie, nous partons au Mexique, pays premier producteur mondial d'avocats. Michigan, l’inflation au cœur du vote ouvrierAux États-Unis, le Michigan dans le nord-est du pays, fait partie des États-clés pour l’élection présidentielle de novembre 2024. Comme en Pennsylvanie, dans le Wisconsin, la Géorgie, le Nevada et l’Arizona, l’élection y est incertaine et l’État peut facilement basculer d’un camp à un autre. Le vote y sera donc crucial, en particulier, celui de la classe moyenne et des ouvriers car le Michigan se situe dans la Rust Belt, la « ceinture de la rouille », surnom donné à la région industrielle du nord-est des États-Unis. Une classe moyenne désabusée qui souffre d’un contexte économique miné depuis quelques années par l’inflation.Un Grand reportage d'Anne Verdaguer qui s'entretient avec Jacques Allix. La face cachée de la culture d’avocats au MexiqueLe Mexique est de loin le premier producteur mondial d’avocats. Chaque année, il envoie la moitié de ses fruits à l’étranger, tant la demande internationale est immense. Principalement les États-Unis, voisin à l’appétit insatiable qui en achète l’équivalent de 3 milliards de dollars. Il s’agit d’un commerce lucratif, mais ses conséquences sont dévastatrices. La culture intensive de l’avocat détruit les forêts et attire l’avarice des groupes criminels.L’État du Michoacan, situé à l’ouest du plateau central mexicain, concentre la majorité de la production. Là-bas, le secteur contrôle tout et impose ses lois et sème la terreur en toute impunité. Un Grand reportage de Gwendolina Duval qui s'entretient avec Jacques Allix.  

2024-10-05 11:00:04 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 28 septembre 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène en Australie où la sécheresse impacte le secteur agricole. En deuxième partie, nous partons en Inde, où l'archipel de Munroe Island subit l'engloutissement par les eaux à cause du changement climatique. En Australie, la guerre de l’eau a déjà commencéL’Australie, c’est le continent le plus aride du monde… C’est pourquoi une part significative de son agriculture se concentre autour de l’un des deux seuls bassins hydrographiques du continent, les rivières Murray-Darling et leurs multiples affluents, qui s’étendent sur plusieurs milliers de kilomètres… Mais il est de plus en plus difficile d’en vivre. La sécheresse a fait baisser drastiquement son niveau ces dernières années, elle est par ailleurs surexploitée, et polluée, en amont, par des producteurs de coton, plaçant les éleveurs, et les communautés indigènes situées en aval dans une situation de stress hydrique de plus en plus intenable…Nos reporters, Léo Roussel et Grégory Plesse, se sont rendus à Wilcannia, une petite ville majoritairement aborigène où l’eau en bouteille coûte plus cher que le diesel ainsi que dans la région de Menindee, aux confins de la Nouvelle-Galles-du-Sud.Un Grand reportage de Grégory Plesse et Léo Roussel qui s'entretiennent avec Jacques Allix. Kerala : le «pays des dieux» englouti par les eauxEn Inde, le Kerala est appelé le «pays de Dieu lui-même» pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux. Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d’habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes. Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l’océan. Pour s’adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire.Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Jacques Allix.  

2024-09-28 11:00:08 Lire l'article

À contre-courant, quand la diaspora rentre au pays

Il ne reste plus personne dans le pays, on peut l'entendre à longueur de journée en Tunisie, et pourtant alors que ce pays d'Afrique du Nord traverse une crise économique et politique intense et alors que l'émigration s'emballe qu'elle soit régulière ou irrégulière, certains ont fait le choix inverse. Ils sont à contre-courant et c'est à eux que nous avons décidé de nous intéresser. RFI est allé à la rencontre de ceux qui ont décidé d'investir, parfois de retourner vivre dans ce pays que tous veulent quitter. Pourquoi ce choix et à quoi ressemble leur vie en Tunisie ? «À contre courant, quand la diaspora rentre au pays», un Grand reportage d'Amira Souilem.

2024-09-24 20:00:05 Lire l'article

« Le supplément du samedi » du 19 octobre 2024

Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène dans les prisons au Brésil, en première partie, une prison pour mineurs et en deuxième partie, une prison pour femmes. Le point commun de ces établissements : traiter les détenus avec dignité. Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d’exception [1/2]C’est une prison alternative qui traite ses détenus avec dignité. Au Brésil, l’association religieuse pour la protection et l’assistance des condamnés, l’APAC, promeut un système carcéral qui met l’accent sur la dignité et la réinsertion du détenu. Ce genre d’établissement existe depuis plus de cinquante ans au Brésil, et coûte moins cher que les prisons communes, aux conditions insalubres. Ici, pas de gardes armés, et les prisonniers, appelés de « récupérant », ont aussi la charge de la sécurité. Dans ce pays, troisième plus grande population carcérale au monde, avec 832 000 détenus, le système des prisons APAC fait figure d’exception. Plongée dans les prisons APAC de la ville de Frutal, dans le Minas Gérais.Un Grand reportage de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.  Au Brésil, une prison qui traite les femmes avec dignité [2/2]Une prison sans gardes armés, où les détenus assurent la sécurité. Une prison différente, au Brésil, gérée par une association religieuse. Dans le premier volet de cette immersion dans les prisons de l'APAC, nous étions avec les mineurs. Cette fois, direction le Centre pénitencier pour femmes, contrairement au système carcéral commun, les 90 femmes qui purgent leur peine ne portent pas d'uniforme de prisonnier et elles sont appelées par leur nom et par leur matricule. Et les mères peuvent même partager leur cellule avec leur bébé. Un Grand reportage de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.   

2024-10-19 11:10:05 Lire l'article

Maldives: l'utilisation massive du sable pour lutter contre la montée des mers, une méthode controversée

Les Maldives sont menacées de disparition : 80% des terres de cet archipel de l’océan Indien se trouvent à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Cela en fait le pays le plus bas du monde, et l’un des plus frappés par l’élévation du niveau des océans, causée par le réchauffement climatique et la fonte des glaces. Dans environ 30 ans, l’essentiel des terres des Maldives pourrait être submergé ou inhabitable, ce qui pousse les autorités à recourir à des mesures extrêmes: elles récupèrent du sable au fond de la mer pour faire émerger de nouvelles terres. Des kilomètres carrés de territoire ont été ainsi été remblayés ces dernières années. Or, cette procédure est contestée, car ces travaux entraînent la destruction des coraux et de la vie marine, dont dépendent justement les Maldives.«Maldives: l'utilisation massive du sable pour lutter contre la montée des mers, une méthode controversée», un Grand reportage de Sébastien Farcis.

2024-10-02 16:25:35 Lire l'article

Israël: un an après, l'insurmontable traumatisme du 7 octobre

Il y a tout juste un an, l'organisation islamiste Hamas menait une série d'attaques terroristes inédite dans des villages israéliens et contre le festival Tribe of Nova près de la bande de Gaza. Bilan : près de 1 200 personnes tuées, 251 otages, dont 101 toujours retenus à Gaza. Leurs familles ne savent pas avec certitude s'ils sont toujours en vie. Une attaque qui a déclenché des représailles israéliennes d'une ampleur jamais vue et a fait près de 42 000 morts. Avant de parler de la guerre à Gaza dans le prochain Grand reportage, nous nous penchons dans cet épisode sur la société israélienne. « Israël : Un an après, l'insurmontable traumatisme du 7 octobre », un Grand reportage de Justine Fontaine, avec Yaëlle Ifrah. Réalisation : Pauline Leduc. DIAPORAMA

2024-10-07 20:00:03 Lire l'article

« Le supplément du dimanche » du 20 octobre 2024

Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène au Congo-Brazzaville après les fortes inondations subies en fin d'année 2023. En deuxième partie, direction les îles Féroé, un archipel où les femmes sont en minorité. Face aux inondations, le Congo Brazzaville entre adaptation et résignationFin 2023, le Congo-Brazzaville a subi les pires inondations de son histoire récente. Les cours d’eau sont sortis de leur lit dans des proportions inédites, provoquant des dégâts considérables : 1,79 million de personnes ont été affectées, un Congolais sur 12 a eu besoin d’une assistance humanitaire. La Likouala, département le plus éloigné de la capitale, fut aussi le plus touché. Les envoyés spéciaux de RFI s’y sont rendus en septembre 2024 avec une équipe de l’Unicef.Un Grand reportage d'Amélie Tulet qui s'entretient avec Jacques Allix.   Les îles Féroé, l'archipel qui manque de femmes Nous sommes en plein océan Atlantique-Nord, à 350 kilomètres de la première terre habitée, aux îles Féroé un archipel sous couronne danoise. Le phénomène, il y a quelques années, a été relayé par les médias : l’arrivée massive de femmes originaires d’Asie du Sud-Est et pour cause aux îles Féroé, les femmes sont en forte minorité. La réalité démographique est un petit peu plus complexe, les instances locales s’organisent d’ailleurs pour construire une société plus inclusive et pour convaincre les Féroïennes émigrées de revenir au pays…Un Grand reportage d'Emilien Hofman et de Nicolas Taiana qui s'entretiennent avec Jacques Allix.  

2024-10-20 11:10:05 Lire l'article

À Cuba, les artistes en situation critique

Cuba traverse en ce moment l'une des pires crises économiques et sociales de son histoire. Tout se fait rare : nourriture, essence, biens de consommation et services publics. Le 11 juillet 2021, les manifestations les plus importantes depuis plusieurs décennies ont ébranlé le pays, et ont montré au régime que la population ne lui faisait plus confiance. Les artistes ont été les fers de lance de ce mouvement de contestation, utilisant leur art pour critiquer les travers de la dictature. Mais dans un pays autoritaire où la police du gouvernement traque les dissidents, s'exposer publiquement peut mener droit à la prison. «À Cuba, les artistes en situation critique», un Grand reportage de Nicolas Celnik.À lire aussiNEWSLETTER RFI CULTURE : Ne manquez pas les meilleurs reportages et idées d’une actualité culturelle internationale qui n’oublie pas l’Afrique.

2024-10-10 20:00:05 Lire l'article

Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d’exception [1/2]

C’est une prison alternative qui traite ses détenus avec dignité. Au Brésil, l’association religieuse pour la protection et l’assistance des condamnés, l’APAC, promeut un système carcéral qui met l’accent sur la dignité et la réinsertion du détenu. Ce genre d’établissement existe depuis plus de cinquante ans au Brésil, et coûte moins cher que les prisons communes, aux conditions insalubres. Ici, pas de gardes armés, et les prisonniers, appelés de « récupérant », ont aussi la charge de la sécurité. Dans ce pays, troisième plus grande population carcérale au monde, avec 832 000 détenus, le système des prisons APAC fait figure d’exception. Plongée dans les prisons APAC de la ville de Frutal, dans le Minas Gérais. « Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d’exception », un Grand reportage de Sarah Cozzolino.

2024-10-15 22:05:03 Lire l'article

Guinée, un procès contre l'impunité

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 s'ouvrait, en 2022, en Guinée. Bilan de cette répression d'un meeting de l'opposition par les forces de sécurité : plus de 150 morts, plus d'une centaine de femmes violées. Pour la première fois, la justice du pays jugeait des crimes de masse. Pour la première fois, prenait place, dans le box des accusés, un ancien président. Après 22 mois d’audience, le verdict est tombé en juillet 2024 : 20 ans pour l'ex-chef d’État Moussa Dadis Camara. Sept hauts responsables ont également été reconnus coupables. Notre correspondant en Guinée, entre 2021 et 2024, a suivi toute la procédure. « Guinée, un procès contre l'impunité », un Grand reportage de Matthias Raynal.  

2024-09-26 21:40:05 Lire l'article

Les îles Féroé, l'archipel qui manque de femmes

Nous sommes en plein océan Atlantique-Nord, à 350 kilomètres de la première terre habitée, aux îles Féroé un archipel sous couronne danoise. Le phénomène, il y a quelques années, a été relayé par les médias : l’arrivée massive de femmes originaires d’Asie du Sud-Est et pour cause aux îles Féroé, les femmes sont en forte minorité. La réalité démographique est un petit peu plus complexe, les instances locales s’organisent d’ailleurs pour construire une société plus inclusive et pour convaincre les Féroïennes émigrées de revenir au pays… «Les îles Féroé, l'archipel qui manque de femmes», un Grand reportage d’Emilien Hofman et de Nicolas Taiana.

2024-10-17 21:00:05 Lire l'article